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Amawal n tesnukyest Problématique Deux cursus de formation ont été mis en place depuis l ... PDF

41 Pages·2012·0.37 MB·French
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Amawal n tesnukyest Les langues ne diffèrent par ce qu’elles peuvent exprimer, mais par ce qu’elles veulent exprimer. Roman Jakobson Problématique Deux cursus de formation ont été mis en place depuis l’ouverture en des deux départements de langue et culture amazighes à l’université, l’un à Tizi-ouzou en 1990/91 et l’autre à Béjaïa, une année plus tard. La formation, à l’emploi et à la recherche, a démarré avec le cursus de magister (de langue et cultures amazighes), dans trois options différentes : linguistique, littérature et civilisation (dans ses deux aspects : histoire et anthropologie) ; la durée de formation s’est articulée autour de 3 semestres de cours et 3 autres, pour la rédaction du mémoire. Plus tard, en 1997/98, un cursus de graduation (licence) d’une durée de quatre années a été mis en place. Parmi les questions urgentes qui se sont posées immédiatement après l’ouverture du second cursus, en particulier, il y avait d’abord celle relative au choix de la langue d’enseignement : faut-il y enseigner en tamazight ou dans une autre langue (français, arabe) ? Eu égard au problème sérieux et épineux que pose l’aménagement linguistique de tamazight, l’option provisoire qui a été retenue était alors la seconde. Mais, bien que cette option soit momentanément justifiée, il convient de reconnaître cependant que continuer à enseigner une langue dans une (ou d’autres) langue(s), n’est, dans le meilleur des cas, qu’une demi solution et, dans le pire, une solution anti-pédagogique. Ainsi, parce qu’à l’instar des autres langues vivantes, tamazight peut et doit être non pas seulement une langue enseignée, mais, à la longue, une langue d’enseignement aussi. Or, cette action, de longue haleine, passe nécessairement par un processus de grammatisation, dont l’enclenchement remonte déjà à plus d’un siècle. En gros, ce processus, qui par ailleurs se poursuit de nos jours, a déjà connu plusieurs étapes, dont les suivantes : – L’adoption par la « communauté des usagers » d’un alphabet et d’une notation usuels ; – La dotation de tamazight d’une métalangue : mise en place progressive d’une banque de données lexicales nécessaires à l’enseignement de certains champs cognitifs ; – L’élaboration d’outils pédagogiques et scientifiques nécessaires à l’enseignement et à la recherche dans cette langue. Bien qu’ils restent encore certains problèmes « en suspens » à résoudre, notamment aux niveaux de l’alphabet et de la notation usuels, il est cependant permis de penser que l’ « essentiel » est déjà acquis ; d’autre part, au vu du nombre important de livres (édités) qui ont adopté cette notation, tout porte à croire que les praticiens de cette langue à l’écrit sont arrivés à un consensus – tout relatif, il est vrai. En revanche, la nécessité de dispenser des cours dans cette langue, laquelle est par ailleurs, en voie de normalisation-standardisation, soulève des questions bien plus importantes et plus difficiles à résoudre. Entre autres questions, il y a celle des moyens pédagogiques et scientifiques requis, et nécessaires à l’enseignement dans cette langue. A l’heure actuelle, et concernant certains champs de connaissance, nous disposons d’ores et déjà de nombreux lexiques spécialisés, bilingues (tamazight- français) ou même trilingue (tamazight-français-arabe). Mais ces lexiques, qui par ailleurs sont le plus souvent l’œuvre d’auteurs amateurs et autodidactes, méritent d’être évalués et analysés de plusieurs points de vue. Le présent essai, qui porte sur le seul champ de la rhétorique, s’assigne justement l’objectif de les analyser, mais du seul point de vue rapport qu’il y a entre ce genre de lexiques, lorsqu’il s’en trouve, et l’enseignement d’une « matière » donnée, en l’occurrence la rhétorique. Les questions auxquelles nous souhaiterions répondre ici sont, autrement dit, les suivantes : les unités proposées dans ces lexiques sont-elles présentées de façon méthodique, c’est-à-dire de façon à ce qu’elles soient aisément décodées et reçues par le lecteur ? Le savoir qu’ils véhiculent est-il suffisamment didactisé, pour en faire usage dans l’enseignement (à l’Université, par exemple) ? Si la réponse est négative à nos yeux, que faut- il faire pour pallier ces aléas ? Méthodologie Pour pouvoir enseigner une « matière » donnée dans une « langue naturelle » donnée, en l’occurrence tamazight, il est nécessaire de disposer d’un métalangage mais aussi d’outils pédagogiques dans lesquels on doit retrouver chaque unité proposée et le(s) contexte(s) linguistique(s) dans le(s)quel(s) elle pourrait être utilisée. Ce métalangage peut s’acquérir de différentes manières et à différents « prix » : 1– par l’emprunt à une (ou plusieurs) langue (s) moyennant des adaptations morphologiques ou non. 2 – par la création lexicale : il s’agit d’élaborer de nouvelles unités lexicales sur la base des procédés connus de la synthématique en berbère (cf. annexe). 3 – ou, enfin, par un mélange étudié de l’emprunt et de la création. Le point sur la question des lexiques spécialisés Dans la plupart de ces lexiques, qui par ailleurs ne sont pas tous destinés à l’enseignement, mais à d’autres usages sociaux, tels que l’information ou la communication courante, la présentation des unités proposées se limite à une liste (de mots) à deux entrées, dans le cas des lexiques[1] bilingues (français/kabyle) ou à trois, lorsqu’il s’agit de lexiques trilingues (kabyle/français/arabe). Les listes de base sont très souvent françaises, puisqu’elles sont établies par ordre alphabétique français. Le choix des unités pour établir ces listes n’est pas toujours motivé et n’obéit pas, non plus, à une logique précise ou autrement précisée : un champ lexical ou cognitif déterminé, par exemple. Du point de vue de la présentation, les deux colonnes d’unités sont présentées en vis-à-vis : en face de chaque unité française (ou arabe), on donne son unité équivalente en tamazight. Sur ces (nouvelles) propositions, le lecteur est très peu, voire pas du tout renseigné. Les auteurs de ces lexiques ne jugent pas en effet utiles (?) de préciser pour chaque proposition, s’il s’agit, par exemple, d’un simple archaïsme réactivé, d’une « transplantation » interdialectale ; d’une « transplantation » interdialectale assortie d’une adaptation sémantique[2] (s’agit-il d’un élargissement, d’un rétrécissement ?); ou, enfin d’une création pure ; dans ce dernier cas, le lecteur est en droit de connaître le type du schème de base employé (nominal, verbal, etc.) et le type de procédé de formation utilisé. Cette manière de présenter de nouveaux lexèmes nous inspire les remarques que voici : – outre le fait que ces lexiques sont destinés exclusivement aux usagers bilingues (ou trilingues) et qu’en conséquence ils ne sont pas d’une grande utilité pour les monolingues berbérophones, ces derniers sont sommés de suivre l’ordre donné par la liste française ; – elle rend, à coup sûr, le décodage des unités proposées difficile et, par là même, réduit au maximum leur chance d’être reçues et acceptées par le public-récepteur auxquelles elles sont purtant destinées ; – les problèmes de polysémie, qui sont à l’œuvre dans toutes les langues, ne sont pas pris en compte par les auteurs de ces lexiques. En conséquence, les usagers sont très souvent induits en erreur, voire désorientées par ce mode de présentation. A titre d’exemple, du mot français matière, que nous savons polysémique, l’Amawal donne l’équivalent tanga. L’on sait que pour préciser le sens dans lequel un mot donné est employé, il suffirait de le mettre dans un contexte linguistique précis. Mais, telles que ces nouvelles propositions sont présentées (cf. supra), il est difficile de savoir laquelle des acceptions du mot matière le terme tanga est l’équivalent. En conséquence, on entend des usagers berbérophones utiliser le mot tanga, aussi bien dans le sens de « matière » à enseigner que dans celui de « matériau » (bois, fer, etc.). Pour une nouvelle méthode 1. Présentation des nouvelles propositions lexicales : questions de méthode Les mots amazighs et leurs équivalents français sont, comme dans les lexiques que nous avons cités, donnés ici en vis-à-vis. La première colonne (de la liste) est donnée en tamazight, la seconde en français. Comment classer les mots de la première liste ? Il y a différentes façons de les classer et de les présenter. a. Le classement par ordre alphabétique : celui-ci risque de réduire le nombre d’entrées d’un lexique (ou d’un dictionnaire) à quelques-unes seulement, à savoir a, u, i et t ; ceci, parce que l’écrasante majorité [3] des noms berbères masculins commencent par a, u ou i et les féminins toujours par t. Par conséquent, ce classement donnerait un tableau trop disproportionné : certaines entrées de l’ouvrage, comme a et t, se trouveraient trop chargées, d’autres en revanche en seraient complètement absentes (vides). b. Le classement par racine lexicale : celui-ci pose, pour les auteurs, des problèmes insurmontables pour pouvoir en dégager les racines et, pour les usagers (lecteurs), des problèmes pour s’y retrouver facilement. En effet, pour pouvoir chercher un mot dans un dictionnaire à racines, dans le Dallet, par exemple, le lecteur doit pouvoir au préalable en dégager la chaîne consonantique ; ce qui n’est pas chose aisée, même pour un lecteur « moyen ». c. Pour y faciliter l’accès aux usagers, même simples, nous n’adopterons ici ni le classement par ordre alphabétique (à proprement parlé) ni celui le classement par racine. Notre présentation est dès lors la suivante : on sait que chaque lexème ici proposé est composé d’une particule initiale (marque du nom masculin : a, u, i ou féminin : ta, tu, ti) et d’un radical. La première opération, facile à faire, consiste à en dégager le radical. Après l’obtention de ce dernier, le classement se fera par ordre consonantique : on aura alors une liste lexicale à plusieurs entrées où les différentes consonnes de l’alphabet seraient représentées (cf. annexes ; listes des mots). En plus de leurs équivalents français, chacune des unités proposées est assortie de l’explication de la manière dont celle-ci a été élaboré (on y trouvera la racine ou le schème employé, mais aussi le mode de formation utilisé) Cette première liste en est suivie par une autre, dans laquelle on trouvera deux colonnes de lexèmes : l’une contenant la liste des mots français, l’autre les mots amazighes équivalents. Cette seconde liste aidera le lecteur à retrouver plus facilement l’équivalent français d’un mot berbère. Toujours dans le but d’aider l’usager à chercher à connaître le (ou les) contexte(s) linguistique(s) dans le(s)quels) l’un d’entre ces termes est employé, on ajoutera à ces deux listes un index des néologismes ou plutôt des unités de la termonologie [4] inséré à la fin du volume. 2. Questions d’élaboration des nouvelles unités Le choix de la création et motivations Pour doter une langue, en l’occurrence tamazight, d’une métalangue, il y a certainement des choix à faire en matière de « coût » d’élaboration, mais aussi en matière de validité, autrement dit, d’acceptabilité par les usagers. En matière de « coût », la solution la plus indiquée et la moins « coûteuse » serait bien entendu l’emprunt. On peut en effet adapter morphologiquement certains emprunts au français et obtenir, en un clin d’œil, par exemple : – « tariṭurikt », équivalent du mot rhétorique ; – « tamiṭafurt », équivalent du mot métaphore ; – « tasinikdukt », équivalent du mot synecdoque ; – « tamiṭunimit», équivalent du mot métonymie, etc. Mais la pratique de l’emprunt, de façon systématique, aboutirait à la perte de vue de l’objectif même visé par la mise en place d’une métalangue pour tamazight : vouloir doter une langue de cet instrument scientifique « libérateur », c’est on ne peut plus clair vouloir contribuer à son autonomisation progressive : l’objectif visé est « parler de tamazight en tamazight ». Pour ses usagers, cela signifie ne pas continuer consciemment à la maintenir dans l’état de « langue emprunteuse », dans lequel elle l’a été pendant longtemps par le passé. Corrélativement à cela, il faut ajouter d’autres raisons d’ordre sociolinguistique, qui militent en faveur du choix de la création, au lieu et place de l’emprunt systématique ou massif : l’idée de l’autonomisation de tamazight n’est ni une simple vue de l’esprit, ni le choix d’un intellectuel isolé vivant dans sa tour d’ivoire : il s’agit au contraire d’une exigence, juste et réfléchie, d’un groupe social d’usagers, qui s’assignent l’objectif de jeter de nouvelles bases à la promotion de leur langue au rang de « langue créative ». Il reste un dernier point dont nous souhaiterons parler ici. La tâche « classique » du scientifique universitaire a pour mission principale de décrire les faits (de langue) et de les analyser. Cette exigence scientifique universitaire est à la fois pertinente et valable dans le cas des langues qui sont, depuis longtemps, standardisées et qui, par conséquent, disposent, dans la (ou les) société (s) où elles ont cours, d’un statut juridique reconnu et d’académies de nature diverse. Mais, dans le cas des langues à la fois minorées et minorisées, à l’instar de tamazight, cette pertinence est objectivement discutable et cela, pour plusieurs raisons, dont celles-ci. Définir la tâche de l’universitaire de cette façon limitative, c’est lui « interdire » d’apporter sa contribution à l’aménagement (linguistique) de sa langue, aussi bien au point de vue du corpus qu’à celui de son statut ; c’est, par conséquent, laisser grandes ouvertes les portes du grand chantier de l’élaboration de cette langue aux seuls « amateurs » et autres charlatans. Les unités proposées dans ce manuel sont essentiellement des créations et ont été élaborées sur la base des procédés connus de formation du lexique en berbère. 3. Explication de la méthode d’élaboration du lexique ici proposé 1. Le cas des emprunts – Asufsi du français sophiste, sophisme ; asufsi et asefsi sont des mots différents, bien que phonétiquement ils sont proches ; asefsi est un mot amazigh, venant de sefsi, un dérivé en s– de fsi : « être fondu, dénouer, etc. ». – Asufi (par opposition à asufsi) : soufi, un terme arabe francisé, qui signifie « ascète de l’islam ». 2. Le cas de la spécialisation (ou adaptation) sémantique – Amaṭṭaf (du verbe ṭṭef) : récepteur. NB : Le verbe ṭṭef, un verbe polysémique, signifie à la fois : « tenir, recevoir, prendre, etc. ». Amaṭṭaf, un dérivé en m– de ṭṭef, veut dire « celui qui prend, reçoit ». Pour rappel, amaṭṭaf, un archaïsme qui signifie en kabyle « paysan tenancier », signifie aujourd’hui « radio ». – Amizab : canal. Traditionnellement, le mot amizab, est employé en hydraulique seulement. Mais, moyennant une adaptation (i.e. extension) sémantique, ce mot peut être aussi employé dans le champ de l’information ou dans celui de la communication, par exemple. 3. Le cas des dérivés – Amazan (de azen) : émetteur. Le verbe azen signifie « envoyer, destiner ». Amazan, un dérivé en m– de azen, veut dire « celui qui destine à, qui envoie ». 4. Le cas des composés Soient les exemples suivants : – Talɤanxa (talɤa + n + X) : chiasme [du grec khiazein = « disposer en forme de khi – c’est-à-dire X »]. Nous voulons obtenir un équivalent berbère du mot chiasme. Le terme chiasme vient du mot grec khiazein, un terme composé qui veut dire « disposer en forme de Khi – équivalent de X », c’est-à-dire disposé sous forme de croix. Pour en proposer un terme berbère équivalent, nous en avons retenu deux « idées », à savoir : « forme » (par opposition à « contenu », par exemple) et « forme d’un X», c’est-à-dire d’une croix. Nous avons donc proposé le vocable talɤanxa, un composé synaptique : talɤa, « forme » + n, « de » + kha, prononciation de la lettre X, en tamazight. – Tamanta (= tama + n + ta) : contiguïté. Le mot contiguïté dont nous cherchons l’équivalent signifie « état de deux choses qui se touchent ». Il s’agit donc de proposer un vocable où il faut allier deux idées : « deux choses » + « qui se touchent ». Notre choix s’est encore une fois arrêté sur le procédé du composé (synaptique) : tama n, signifie « à côté de », ta veut dire « celle-là » ; mot à mot, le tout donnerait donc « celle-ci à coté de celle- là ». L’explication de la méthode dont nous avons fait usage pour élaborer les unités ici proposées permettrait aux lecteurs d’en apprécier le degré de validité. Ces appréciations, qu’elles soient d’ordres individuel ou collectif, lorsqu’elles auront été clairement formulées, expliqueraient la (ou les) raison(s) pour laquelle (ou lesquelles) telle ou telle unité proposée est reçue ou rejetée. Les raisons qui peuvent motiver le rejet sont diverses. Une unité pourrait être rejetée, parce que, comme nous l’avons souligné plus haut, son auteur ne nous fournit d’informations sur le type le schème, ni sur le procédé dont il a fait usage pour élaborer du lexique. Une autre unité pourrait être mal reçue, voire rejetée, parce que son (ou ses) auteur(s) n’a (ont) pas su respecter l’un ou l’autre de ces procédés. Exemple : le néologisme amejjay, qui se voudrait être l’équivalent de « médecin », n’a pas été forgé sur la base du verbe suji (dérivé en s- de jji), qui signifie « guérir, soigner », mais sur la forme simple jji, qui signifie « être guéri ». Le rejet pourrait aussi être motivé par d’autres raisons : – le schème de base employé, pour forger une (ou plusieurs) unité(s), désigne dans certaines régions une « obscénité ». A titre d’exemple, on citera le verbe panberbère egg, qui signifie « faire, agir » ; mais, dans la région de Bgayet où il a reçu une spécialisation sémantique, ce verbe signifie « coïter » ; « faire » s’y dit eg – une évolution du verbe egg. – le lexème élaboré est proche d’un autre lexème qui est, lui, « obscène » ou seulement dépréciatif. Exemples : (i) ameggay (« sujet » grammatical) est rapproché de amaggay, qui signifie un « être viril » ; (ii) ajerriḍ [n tuqqna], « trait d’union », est rapproché de ajeḥniḍ, qui signifie « queue », et, par extension, « le derrière, le cul ». (iii) amazzag, « le spécialiste », est rapproché de amaẓẓag, qui signifie « grosse mamelle ». Awal ɤef tesnukyest (*) Ḥekkun-d ɤef yiwen n umattar, d aderɤal, deg usaka n Brooklyn, deg New York. Yiwen n wass, yestesqa-t yiwen n umesbrid, yenna-yas : « Acḥal i tettefɤeḍ i wass, acḥal i k-id-ttaken yimsebriden ? » Yenna-yas umeɤbun dakken qlil n wass i d-tteḥtileɤ sin n yidularen. Dɤa, yeddem-d umesbrid talwiḥt-nni yettɛelliq umattar ɤer yidmaren-is, tin ɤef yura belli d aderɤal ; yeddem-tt-id, iqleb-itt ɤef wudem-niḍen, yura fell-as kra n wawalen. Yerra-yas-tt i uderɤal, yenna-yas : ax telwiḥt-ines, uriɤ fell-as kra n wawalen ara ak-d-yawin ugar n yidrimen. Ad d-zziɤ ayyur i d-iteddun, tiniḍ-iyi-d acḥal i d-tjennuḍ i wass. Asmi i yezri wayyur : Amek ara k-id-snemreɤ, a Mass ? i as-yenna uderɤal. Akka imir-a tteḥtileɤ 10, tikwal ttawḍeɤ alamma d 15 n yidularen i wass. D ayen ur iqebbel leɛqel. Anta tafyirt i turiḍ ɤef telwiḥt-iw, iyi-d-ittawin anect-a n yidrimen ? – D ayen isehlen, i as- yenna urgaz-nni, turiḍ d aderɤal seg wasmi d-luleɤ, nekk uriɤ deg umkan-is : ḥedru-d tafsut, ur tt-ẓerreɤ ara. Ukkis seg Art poétique n Roger Caillois, Gallimard, 1958 (i d-tebder J.-G. Tamine, La rhétorique, Armand Colin, 1996, sb. 7) Tazwart D acu i d tamsirt i nezmer ad d-nekkes seg ubdar i d- (*) awak ilan titrit γer tayet-ines, d awal amaynut ara tafem γer taggara n udlis yettawsegzi-d. nebder iwsawen ? Sin n yimdanen uran snat n tifyar yemxalafen : yiwen, aderɤal-nni, yeqqar d aderɤal seg wasmi d-luleɤ, dɤa yettawi-d, ma yella aṭas, 2 n yidularen i wass ; wayeḍ, amesbrid, yura ḥedru-d tafsut, ur tt-ẓerreɤ ara, dɤa tefyirt-a tettawi-yas-d i uderɤal 10 alamma d 15 n yidularen. Acuɤer s tefyirt tamezwarut, yetteḥtil-d ala sin (2), s tefyirt tis 2, d anemgal, yettaweḍ alamma d 10 n dular ? Neẓra, i sin smersen awal, i sin uran tifyar ɤef telwiḥt, maca tanfalit temxalaf. Aderɤal-nni ibder-d liḥala-ines, tin ideg yella, ideg d-yekker ; dɤa, mačči aṭas deg yimsebriden i yettarran lwelha-nsen ɤer wayen yura bab n telwiḥt, neɤ mačči aṭas i iḥuza uderɤal s wawal-ines. Acuɤer ? Acku, New York, am temdinin d tmura n ddunit, teččur imuḍan, imelluẓa d yimattaren, gar-asen irejdalen, iɛeẓẓugen, iɛeggunen, iderɤalen, atg. Laẓ, fad, leɛra d leɛyub- niḍen n ddunit ssnen-ten medden, uɤren tanumi did-sen armi uɤalen ur ten-ittḥuzu ara wanect- a. Amesbrid, seg tama-s, iran ad yall aderɤal, yeḥsa amek i yezmer ad iḥuz ugar ulawen n yimdanen i d-yettawin asaka n Brooklyn sbeḥ meddi ; dɤa, yessemres sin n wawalen yettḥuzen, yessefsayen ul, ma yeqqur : tafsut yakk d tmettant. Deg tefsut, tettteffeɤ tegrest : meḥsub d taggara n usemmid d uqerrif iɤelben tisuqas, ineqqen imdanen ur nli ara acu ara ččen, ara swen ; ur nli ixxamen neɤ iɛecciwen yeḥman anda ara kemmlen tudert. Ihi, am wakken i asen-yeqqar : « Ma ur iyi-tefkim ara azal (n udrim) swayes ara sweɤ, ara ččeɤ, ara d-aɤeɤ llebsa, … ḥsut ad teglu yes-i tegrest– tamettant–, ur iyi-d-tettaf ara tefut i d-iteddun ! … Abbuh, a lɤaci ! Ɛiwnet-iyi ad idireɤ !! » Ihi, awal d tudert. Imdanen d tmettiyin (n yimdanen) sseqdacen-t deg waṭas n yiḥricen n tudert : tasreṭ, tasertit, deg uxxam n creɛ, deg tmedyezt d tsekla, s-umata, deg tussna, deg udellel, atg. I wacu i sseqdacen medden awal ? Aṭas n twuriwin i ila deg tmetti : yes-s, ttmeslayen, ḥekkun, ssefruyen (cennun), sselmaden, ttemyuzzamen, maca ferrun yes-s timsal daɤen. Yewwid-d ad nessiɤzef awal ɤef ferru-ya n wuguren, i d-yettilin gar yimdanen (neɤ tirebbaɛ) n yiwet n tmetti, neɤ gar tmettiyin. D tidet, ferrun medden timsal s wukkim neɤ, ugar, s sslaḥ d lgirrat. Maca, ur sseqdacen ara ttawilat-a (iɤil, ddreɛ neɤ, ugar, sslaḥ), alamma llzen belli Awal weḥd-s ur izmir ara. Ihi, ula d Awal, d yiwen n ttawil n umenɤi ; sseqdacen-t medden akken yiwen ad « irnu » wayeḍ. Dɤa, mi ara msefhamen sin ad nnaɤen s Wawal, ad myuzzamen, akken yiwen deg-sen ad isɛeddi awal-is, akken wayeḍ ad isteɛref s wawal n uxsim-ines – ad isteɛref belli ayen akken i d- yenna : d tidet, d sswab, d ayen illan, iqbel-it leɛqel, atg. ; ad yakkez (isteɛref), alamma yuɤ awal n win akken i t-yernan – s wawal. Am wakken i t-id-nenna yakan, aṭas i yesseqdacen inaw (awal) i useɤref, akken ad aɤen medden awal-is, akken ad d-ddun wiyiḍ did-s rnu ad teṭṭuqet tama-s ; gar- asen, at tesreṭ (ccix n lğameɛ), akken ad aɤen medden Abrid r-Rebbi ; at uzref (abugaṭu), akken ad d-imneɛ amdan (tarbaɛt) mi ara yeḥkem fell-as uxxam n creɛ s leɤrama, s tmenɤiwt neɤ s lḥebs ar fô ; at tsertit, akken ad d-ddun did-s neɤ ad buṭṭin medden ɤef Leflani (Leflantiyya) ; amedyaz, akken ad yesselqi agdud neɤ ad as-yeɛğeb ; at udellel, akken ad aɤen medden sselɛa-nni ; ad tussna, akken ad yesseɤref imeɤri, atg. Ihi, aseqdec n ttawil yecban Awal, ur isɛi ara amkan (wala azal), mi ara msefhamen medden (ama d imdanen, ama d iɤerfan) ad tt-frun s wukkim neɤ s lgirra. Awal, ila amkan d wazal deg tmetti irekden, d tin ideg tella tugdut. Deg tmura n Rregrig n zik, n Rum (n zik) d tid n Lurup n tallit talemmast, seg zik ay llan yiselmaden n tẓuri-ya, tasnukyest, i yesselmaden i wiyiḍ amek ara d-bnun inaw d wamek ara t-id- inin zdat n medden. I. Tasnukyest n zik Aseg neɤ tadra n tesnukyest[5] Imazragen n tẓuri-ya, qqaren-d dakken talalit n tesnukyest tella-d deg teglest, deg tmurt n Sisil, deg lqern wis 5 (qb. S. Ɛ.). Asmi yeɤli udabu n Gelon et Hieron, sin n yimjuren (neɤ : n yimẓuren), at wayla (akal) xsen (yebɤan) ad d-sasin izerfan-nsen i asen-yettwakksen ; dacu kan mačči d ayen isehlen, imi ur msefhamen ara medden, icaḍ unamer d unafeq gar at wayla-nni. Dɤa, sbedden-d leğmuɛ iɤerfanen (= jurys populaires) ara yefrun timsal : win ixsen ad yerr ayla-s, yessefk ad yesseḥdeq awal-ines zdat n terbaɛt n yinezzurfa (iɤerfanen), ad yernu ad yesbedd inaw-is ɤef uzeɤzen d yifukal yeffeɤ nnun. Empédocte n Agrigente, Corax yakk d Tisias sbedden-d almud n usekyes neɤ useḥdeq (= éloquence), sulɤen-d tisetwal n usekyes. D wi i d isufsiyen* imezwura. Isufsiyen-a, dindin gren aẓar deg temdint n Athènes, anda tennerna tsertit d tugdut ded tallit-nni. Isufisyen* imeqqranen n temdint n Athènes merra d iberraniyen, anagar Antiphon : gar yiberraniyen-a mucaɛen, yella Prodicos n Céos, Hippias n Elis, maca wid icennan neɤ yeɛban gar- asen d Protagoras (486-410 qb. S.Ɛ.) yakk d Gorgias (485-374 qb. S.Ɛ.), ɤef d-yewwi awal Platon xersum deg udlis-ines Gorgias. Deffir n yisufsiyen-a, llant snat n tiẓriwin n ulmud-a : tin n Platon (428-347 qb. S.Ɛ.) d tin n Isocrate (436-338 qb. S.Ɛ.). Platon, yesselmaden tifelseft, yettqamar tasnukyest n yisufsiyen, ɤef yidra n Tidet. Isocrate, ilemden ɤur yisufsiyen, netta d aselmad n usekyes ; isem-ines d ulmud- ines caɛen nezzeh deg umaḍal n Regrig d win n Rum, acku yeɛreḍ ad yezdi asekyes d tuzzma[6] s unadi ɤef wawal n tidet. Aristote (364-322 qb. S.Ɛ.), netta, d anelmad n Platon, yettqamaren tasnukyest. Maca Aristote ur iḍfir ara abrid n uselmad-ines, Platon. Aristote yeğğa-d sin n yidlisen i d-yewwin ɤef tẓuri-ya : Rhétorique & Poétique. Tabadut n tesnukyest Uqbel ad tili d tussna (seg tazwara n tsut tis 20 ɤer da), tasnukyest tella zik d taẓuri ; deg tazwara, d taẓuri n win « yettmeslayen (i ugraw) akken ilaq »[7] ; taggara, tuɤal d taẓuri n win « yettarun akken ilaq [8]». Anamek lqayen n win « yettmeslayen i lɤaci akken ilaq » d win yessnen ad d-yesk (yebnu) inaw ad irnu ad t-id-yini i ugdud (agraw) akken ilaq. Taggayin n yinaw Llant kradet n taggayin n yinaw : a.Inaw azerfan [9] ( i at uzref = n yibuggaṭuten) : s yinaw-a, nezmer ad nnamer (ɤef yiwen, ɤef yiman-nneɤ) neɤ, d anemgal, ad d-nesɤim i ḥedd (neɤ ad d-ncellfen fell-as)[10]. b. Inaw asertan [11] (i at tsertit) : inaw-a yeqqar-t-id bab-is deg ugraw ; iswi-ines d tuzzma. Bab n yinaw-a, yettwessi yes-s agraw (akken ad yaɤ awal) neɤ, d anemgal, yessefraɤ-it (akken ad yeg ayen-niḍen, s wakken-niḍen). c. Inaw aseklan[12] (i at tsekla) : Deg tallit-nni (tin n Reggrig d tin Rum n zik), awal-a n tsekla urɛad d-yennulfa ; jeddi-s n wayen iwumi neqqar assa « tasekla », d tamedyezt. Seg tama-niḍen, deg tmedyezt snat n taggayin kan i yellan : tella tin ucekker (neɤ : ameddeḥ), tella tin n uqejjem (neɤ : alummu). Imuren imeqqranen n yinaw Deg tmurt n Regrig d tin n Rum n zik, llan yiselmaden i yesselmaden i wiyaḍ taẓuri-ya tasnukyist. Inaw, akken ibɤu yili, yezga ibded ɤef semmus (5) n yimuren. 1. Inventio (= inventio : d tifin n wayen ara d-nini Eurésis

Description:
Problématique. Deux cursus de formation ont été mis en place depuis l'ouverture en des deux départements de langue et culture amazighes à l'université, l'un à Tizi-Ouzou en 1990/91 et l'autre à Béjaïa, Imataren, Si d s2, sean iferdisen n unamek d ucriken ; anect-a, nezmer ad t-id-nessune
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