Alain GERAULT FLORULE EVOLUTIVE DES BASIDIOMYCOTINA DU FINISTERE HOMOBASIDIOMYCETES RUSSULALES Septembre 2005 Version 2.1 2 AVERTISSEMENT Il ne s’agit pas à proprement parler d’une flore mais d’une liste commentée et descriptive des espèces d’AGARICOMYCETIDEAE trouvées dans le Finistère. Elle est destinée à servir de base à la réalisation de l’inventaire des champignons du Finistère dans le cadre de l’inventaire national. Si l’étude des champignons “ supérieurs ” du Finistère a commencé dés le 19 ème siècle avec les mycologues Morlaisiens et Brestois, leurs travaux sont cependant difficilement exploitables. En effet la mycologie était encore balbutiante à l’époque et il est souvent très difficile de se faire une idée des espèces dont il est fait mention. A l’heure actuelle, la mycologie évolue beaucoup et il est indispensable de fixer, au moins provisoirement, les interprétations retenues pour les espèces déterminées. C’est donc dans ce but, que nous avons réalisé ce relevé des espèces signalées dans le Finistère, selon la nomenclature moderne et selon notre interprétation, qu’il sera aisé de corriger si elle s’avère erronée ou si elle doit être modifiée. Cette florule est enregistrée de manière électronique ce qui lui permet d’être réellement évolutive en quelques instants. Ce relevé étant incomplet nous avons adopté le terme de “ Florule évolutive ” pour bien montrer que beaucoup reste à faire et qu’elle doit être complétée et corrigée en permanence. Cette florule est destinée à tous les mycologues du Finistère (et d’ailleurs) qui voudront bien la considérer seulement comme une base de travail commune pour tenter de se mettre d’accord sur les interprétations à donner à certaines espèces critiques (hélas nombreuses !). Les espèces seront décrites avec d’autant plus de précision qu’elles sont critiques et que nous avons retenu une interprétation parmi d’autres. Nous avons fait figurer en petits caractères les espèces qui n’ont pas été vues, mais qu’il est nécessaire de décrire pour fixer des points de systématique. Celles qui nécessitent un réexamen, car insuffisamment étudiées, sont également décrites en petits caractères avec un commentaire approprié, nous espérons ainsi attirer l’attention de nos amis mycologues pour faire avancer nos connaissances. La nomenclature générale utilisée est celle de l’ouvrage de Régis COURTECUISSE et Bernard DUHEM “ Les champignons de France ” modifiée et surtout plus détaillée, car faisant appel aux caractères microscopiques. Il a en particulier été fait appel à la classification de JULICHS et surtout de PETERSEN. Les ouvrages spécialisés utilisés en complément sont cités en bibliographie ou dans les chapitres concernés. Tous les mycologues, débutants ou confirmés, sont donc invités à participer à ce travail et à me faire part de leurs trouvailles et de leurs remarques. Légendes : La fréquence est donnée selon la légende ci-dessous, elle est donnée sous toutes réserves en raison des variations considérables dues au site, au climat et à la fréquence des sorties mycologiques dans un lieu donné ! TC. Espèce très commune trouvée à toutes les sorties dans ses stations si les conditions sont favorables. C. Espèce commune trouvée à presque toutes les sorties. AC. Espèce assez commune, vue plusieurs fois dans l’année. PC. Espèce peu commune, vue à quelques sorties dans l’année dans les lieux favorables. AR. Espèce assez rare, pas toujours vue dans l’année, demande une recherche particulière sur des stations connues. R. Espèce rare, n’est pas vue tous les ans, même dans des stations connues. TR. Espèce très rare, exceptionnellement récoltée le plus souvent une ou deux fois. Nous avons dans la mesure du possible pour ces espèces cité la « source », ou le nom de « l’inventeur » de l’espèce (sous forme d’initiales, voir plus loin), au moins pour celles qui ont été récemment vues. N.B. Les lieux de récoltes sont ceux qui sont connus, leur fréquence ne reflète que la fréquence des explorations par des mycologues ayant fait des relevés fiables et non l’absence d’une espèce donnée pour d’autres sites. Cette florule est déséquilibrée sur ce point car elle manque de relevés pour la zone sud du département, ce qu’il faut interpréter comme une relative absence de relevés de mycologues dans cette zone et non comme une absence de champignons ! 3 Méthodes de travail. La première étude connue sur les champignons du Finistère a été publiée en 1836 elle est l'œuvre de CHEVALIER DE FREMINVILLE. Elle se résume en une simple liste de 39 champignons banals donnée dans l'ouvrage de CAMBRY "Voyage dans le Finistère". Entre 1848 et 1867 le capitaine PELLETIER a réalisé 902 aquarelles de champignons, mais il ne s'agissait pas, à proprement parler, d'un travail mycologique. Ce n'est qu'en 1867 que les frères CROUAN, pharmaciens à Brest, publient une véritable flore : 1513 espèces, dont beaucoup de "nouvelles pour la science", y sont décrites. Il s'agit de la : Florule du Finistère contenant des descriptions de 360 espèces nouvelles de Sporogames, de nombreuses observations. (Paris et Brest 1867). Ce travail est exceptionnel pour les Algues, les Ascomycètes et les « micro » Basidiomycètes, mais il reste difficilement exploitable pour les « macro » Basidiomycètes, car à cette époque cette partie de la mycologie était encore très approximative, nous en ferons toutefois des citations. Les champignons "supérieurs" étaient communiqués à ces chercheurs par CREC'HQUERAULT de Morlaix et par le Vicomte DE GUERNISAC, également de Morlaix. Ce dernier a publié en 1879 dans le Bulletin de la Société Scientifique du Finistère un catalogue des Hyménomycètes et des Discomycètes de l'arrondissement de Morlaix (540 espèces). Dans les années 1930 à 1950, Henri DES ABBAYES professeur de botanique à la Faculté des Sciences de Rennes a publié quelques listes de champignons bretons mais a surtout publié de remarquables études sur les lichens du Finistère. En 1950 la Société Mycologique du Finistère organisait à Morlaix le congrès de la Société Mycologique de France. On peut considérer cette date comme le point de départ de la mycologie moderne dans le Finistère. J. BELLEC, BOUDOT, LEBEURRIER de Morlaix et F. FRANCOIS (FF) de Lannion constituèrent une solide équipe de chercheurs et de déterminateurs. Par la suite A. GERAULT (AG) de Perros-Guirec puis de Brest, G. GAUGUE (GG) de Brest et M. CITERIN (MC) de Saint-Brieuc furent leurs élèves et continuèrent leur travail. Pour notre travail nous avons effectué un « traitement » de leurs notes afin de les adapter à la nomenclature moderne et aux « noms qui changent ». Nous nous sommes basé pour actualiser leurs observations sur le fait que nous avons herborisé avec eux, ce qui nous a permis de connaître leurs interprétations et de remonter à leurs « sources » pour les déterminations, à savoir, en nous limitant aux principales : BOURDOT H., GALZIN A. Hyménomycètes de France 1909-1925. DENNIS R.W.G. British Ascomycetes. Lehere. 1968. KONRAD P., MAUBLANC A. Icones selectae fungorum. Paris 1924-1937. KÜHNER R., ROMAGNESI H. Flore analytique des champignons supérieurs. Paris 1953. LANGE J.E. Flora Agaricina Danica Copenhague 1935-1940. MICHAEL H., HENNIG B. Handbuch für Pilzfreunde. Heidelberg. 1956-1970. MOSER M. Kleine Kryptogamen Flora. Band II b/2. Basidiomyceten II. Rohrlinge und Blätterpilze (Agaricales). Stuttgart. 1967 et éditions suivantes jusqu’en 1978. PILAT A. Gasteromycetes in flora CSR. Praha 1958. ROMAGNESI H. 1963. Petit atlas des champignons. Bordas. Paris. ROMAGNESI H. 1967. Les Russules d’Europe et d’Afrique du nord. Bordas. Paris. SINGER R. The Agaricales in modern taxonomy. Cramer. 1975. Ces ouvrages étant classiques et de référence, nous n’avons pas eu de difficultés particulières pour interpréter les espèces ainsi déterminées, sauf si entre temps elles avaient été « pulvérisées ». Dans ce cas nous avons fait état de nos difficultés. Nous espérons seulement avoir fait le minimum d’erreurs d’interprétation. Pour la période actuelle nous (AG) avons utilisé nos propres notes (Finistère Nord et en particulier les côtes mais également les forêts du Huelgoat, Châteauneuf du Faou, Cranou, etc.). Nous avons utilisé également les notes et les relevés de nos amis mycologues, Michel CITERIN (MC) (principalement Keremma, Huelgoat) ; Guy LEROUX (GL) de Plourin les Morlaix (principalement Morlaix) ; André LE ROUX (AL) de Carhaix (principalement Carhaix, Morgat, Crozon) ; Jean MORNAND (JM) d’Angers (principalement presqu'île de Crozon) ; Jacques MAZE (JZ) de Brasparts (Brasparts et environs), Pascal HERIVEAU (PH) de Ploemeur (Carnoët) ; Jean- Pierre SALAÜN (JS) de Ploumoguer et ceux que nous oublions. 4 Nous avons également utilisé des relevés publiés dans des revues mycologiques de mycologues venus herboriser dans le Finistère (M. BON, Régis COURTECUISSE, etc. ). Il est également bon de signaler qu’un grand nombre d’espèces « critiques » ont été expédiées à des mycologues spécialisés pour contrôle et avis à savoir : M. BON pour les Hygrophores s.l., les Lépiotes s.l. et les Inocybes, H. ROMAGNESI pour les Russules, R. HENRY pour les Cortinaires, etc. BIBLIOGRAPHIE SUCCINCTE. Limitée aux ouvrages généraux et aux monographies, nous ne citons pas les articles consacrés à telle ou telle espèce particulière. ALESSIO C.L. 1985. Boletus. Fungi Europaei. Candusso. Saronno. Supplément 1991. ANTONIN A., NOORDELOOS M. E. 1993. A monograph of Marasmius, Collybia and related genera in Europe. Part 1 : Marasmius, Setulipes, and Marasmiellus. Libri Botanici. IHW Verlag. München. ANTONIN A., NOORDELOOS M. E. 1997. A monograph of Marasmius, Collybia and related genera in Europe. Part 2 : Collybia, Gymnopus, Rhodocollybia, Crinipellis, Chaetocalathus, and addition to Marasmiellus. Libri Botanici. IHW Verlag. München. BASSO M. T. 1999. Lactarius. Fungi Europaei. Mykoflora. Alassio. BON M. 1970. Flore héliophile des macromycètes de la zone maritime Picarde. Bul. Soc. Mycol. Fr. 86. Paris. BON M. 1980. Clé monographique du genre Lactarius. Doc. Mycol. 40. Lille. BON M. 1981. Clé monographique des Lépiotes d’Europe. Doc. Mycol. 43. Lille. BON M. 1983. Clé monographique des Clitocybeae. Doc. Mycol. 51. Lille. BON M. 1985. Clé monographique du genre Agaricus. Doc. Mycol. 60. Lille. BON M. 1988. Clé monographique des russules d’Europe. Doc. Mycol. 70-71. Lille. BON M. 1988. Champignons d’Europe Occidentale. Arthaud. Paris. BON M. Hygrophoraceae. 1990. Flore Mycologique d’Europe, Mémoire Hors Série n°1. Lille. BON M. Tricholomataceae. 1991. Flore Mycologique d’Europe, Mémoire Hors Série n°2. Lille. BON M. 1992. Clé monographique des espèces galéro-naucorioïdes. Doc. Mycol. 84. Lille. BON M. Lepiotaceae. 1993. Flore Mycologique d’Europe, Mémoire Hors Série n°3. Lille. BON M. Clitocyboideae. 1997. Flore Mycologique d’Europe, Mémoire Hors Série n°4. Lille. BON M. 1997-1998. Clé monographique du genre Inocybe. Doc. Mycol. 105-108-111.Lille. BON M. Collybiineae. 1999. Flore Mycologique d’Europe, Mémoire Hors Série n°5. Lille. BOURDOT H., GALZIN A. 1927. Hyménomycètes de France. Bry. Sceaux. BREITENBACH J., KRÄNZLIN F. 1986. Champignons de Suisse. Tome 2. Champignons sans lames. Mykologia. Lucerne. BREITENBACH J., KRÄNZLIN F. 1991. Champignons de Suisse. Tome 3. Bolets et champignons à lames : Première partie. Mykologia. Lucerne. BREITENBACH J., KRÄNZLIN F. 1995. Champignons de Suisse. Tome 4. Champignons à lames : Deuxième partie. Mykologia. Lucerne. BREITENBACH J., KRÄNZLIN F. 2000. Champignons de Suisse. Tome 5. Champignons à lames : Troisième partie. Mykologia. Lucerne. BRUCHET G. 1970. Contribution à l'étude du genre Hebeloma. Bul. Soc. Linnéenne de Lyon. 39. Sup. n°6. BUCZACKI S. 1989. Fungi of Britain and Europe. Collins new generation guide. London. CANDUSSO M., LANZONI G. 1990. Lepiota. Fungi Europaei. Candusso. Saronno. CANDUSSO M. 1997. Hygrophorus. Fungi Europaei. Libreria Basso. Alassio. CAPELLI A. 1984. Agaricus. Fungi Europaei. Candusso. Saronno. CETTO B. I funghi dal vero. Saturnia. Trento. Volumes 1 à 7. Dernières rééditions (1976-1992). CITERIN M. 1992-1994. Clé monographique du genre Coprinus. Doc. mycol. 86,95. Lille. CITERIN M., EYSSARTIER G. 1998. Clé analytique du genre Pluteus. Doc. Mycol. 111. Lille. COSTANTIN M.J., DUFOUR M.L. 1947. Nouvelle flore des champignons. Librairie générale de l'enseignement. Paris. 5 COURTECUISSE. R. Transect mycologique dunaire sur la cote d’Opale (France). Doc. Mycol. 57-58 et 66. Lille. COURTECUISSE R., DUHEM B. 1994. Guide des champignons de France et d’Europe. Les guides du naturaliste. Delachaux et Nieslé. Lausanne. DENNIS R.W.G. 1978. British Ascomycetes. Cramer. Lehere. FAVRE J. 1948. Les associations fongiques des hauts-marais jurassiens et de quelques régions voisines. Matériaux pour la flore cryptogamique suisse. Volume X, Fascicule 3. Büchler, Berne. GUZMAN G. 1983. The genus Psilocybe. Cramer. Vaduz. HEIM R. 1931. Le genre Inocybe. Encyclopédie Mycologique. I. Lechevallier. Paris. JÜLICHS. 1981. Highter Taxa of Basidiomycétes. Bibliotheca mycologica. N° 85. JÜLICH W. 1989. 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LANNOY G., ESTADES A. 2001. Les Bolets. Documents mycologiques. Mémoire hors série n°6. Lille. MALENCON G., BERTAULT R. 1970. Flore des champignons supérieurs du Maroc. Faculté des Sciences. Rabat. Tome I. MALENCON G., BERTAULT R. 1975. Flore des champignons supérieurs du Maroc. Faculté des Sciences. Rabat. Tome II. MALENCON G., BERTAULT R. 1978-1980. Flore des champignons supérieurs du Maroc. Suppléments et compléments. Russules 1978 : Bull. Soc. Myc. Fr., t. 94, fasc. 1. Bolets 1979 : Bull. Soc. Myc. Fr., t. 95, fasc. 3. Amanites 1980 : Bull. Soc. Myc. Fr., t. 96, fasc. 3. MARCHAND A. Champignons du Nord et du Midi. Perpignan. 9 volumes de 1971 à 1986. MAAS GEESTERANUS R. A. 1992. Mycenas of the Northern Hemisphere. 2 volumes. North- Holland. Amsterdam. MICHAEL H., HENNIG B. Handbuch für Pilzfreunde. Heidelberg. 5 volumes. 1956-1970. MORNAND J. 1999. La mycologie en presqu'île de Crozon (finistère). Bull. Soc. Mycol. Nord Fr. 3.28. MOSER M. 1967. Basidiomyceten II. Rohrlinge und Blätterpilze (Agaricales). Kleine Kryptogamen Flora. Band II b/2. Gustav Fisher Verlag. Stuttgart. MOSER M. 1978. Rohrlinge und Blätterpilze. Kleine Kryptogamen Flora. Band II b/2. Gustav Fisher Verlag. Stuttgart. MOSER M. 1993. Polyporales, Boletales, Agaricales, Russulales. Guida alla determinazione dei funghi. Vol. 1. Saturnia. Trento. NEVILLE P. , POUMARAT S. 2004. AMANITEAE. Amanita, Limacella & Torrendia. Fungi Europaei n°9. Candusso. Saronno. NOORDELOOS M.E. 1992. Entoloma. Fungi Europaei. Candusso. Saronno. NOORDELOOS M.E. 2004. Entoloma. Fungi Europaei. Candusso. Saronno. ORTON P. D. 1986. Pluteaceae : Pluteus and Volvaria. British fungus Flora Volume 4. Edimburgh. PETERSEN J.H. Modern overview of the Basidiomycota. www. mycokey. com. university of Aarhus. Denmark. PHILLIPS R. 1981. Les champignons. Solar. PILAT A. 1958. Gasteromycetes in flora CSR. Praha. 6 RIVA A. 1988. Tricholoma. Fungi Europaei. Candusso. Saronno. ROBICH G. 2003. Mycena d'Europa A.M.B. 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Edimburgh. 7 PLAN ADOPTE Retenu uniquement pour des raisons pratiques et selon l'Ecole anglo-saxonne. Il s'agit d'une classification linéaire dont le principal défaut est de ne pas pouvoir rendre compte des filiations entre les Ordres, Familles et Genres. Dans certains cas l'ordre alphabétique des genres et des espèces sera adopté, il n'est pas plus stupide qu'un ordre supposé logique, qui tiendrait compte des filiations, mais qu'il n'est pas possible de rendre dans un ouvrage en deux dimensions. Une classification en trois dimensions serait nécessaire mais elle n'est pas encore au point. Cette classification, non définitive car en perpétuels bouleversements, pourra paraître révolutionnaire à certains, c'est pourquoi certaines libertés seront prises, en particulier pour ne pas trop dépayser les mycologues habitués à la classification de Kühner et Romagnesi proposée en 1952, qui date un peu et est limitée aux Boletales et aux champignons à lames. HETEROBASIDIOMYCETES. CERATOBASIDIALES TULASNELLALES DACRYOMYCETALES AURICULARIALES TREMELLALES HOMOBASIDIOMYCETES. CANTHARELLALES GOMPHALES HERICIALES THELEPHORALES CORTICIALES HYMENOCHAETALES LACHNOCLADIALES GANODERMATALES PORIALES POLYPORALES SCHIZOPHYLLALES BOLETALES TRICHOLOMATALES ENTOLOMATALES PLUTEALES AMANITALES AGARICALES CORTINARIALES RUSSULALES LYCOPERDALES SCLERODERMATALES TULOSTOMALES NIDULARIALES PHALLALES HYMENOGASTRALES MELANOGASTRALES 8 ORDRE DES RUSSULALES Kreis Famille : RUSSULACEAE Genre : RUSSULA LACTARIUS ELASMOMYCES (Pas en Bretagne) 9 ORDRE DES RUSSULALES Kreis Texture grenue de la chair (sphérocystes). Laticifères fréquents, fonctionnels ou non. Pas d'hyphes bouclées. Spores à ornementations amyloïdes. Famille des RUSSULACEAE Lotsy Chair grenue et cassante, friable. Sporée blanche à crème ou jaune. Spores à riches ornementations amyloïdes. Genre RUSSULA Pers. Pas de lait à la cassure, silhouette d’agaric, lames horizontales, rarement pentues, souvent fourchues. L’étude de ce genre, bien représenté en Bretagne, est difficile et fait appel à de nombreux caractères macroscopiques : couleur, comportement de la chair, chimisme. La saveur est importante ainsi que la couleur de la sporée, elle sera indiquée selon de code de ROMAGNESI. I = sporées blanches. II = sporées crème. III = sporées ocracées. IV = sporées jaunes. Pour ces quatre couleurs il existe des subdivisions pour les nuances : a, b, c, d. L’ornementation des spores observées dans le réactif de Melzer est notée selon un tableau à : - Trois lignes : 1, 2, 3 indiquant la hauteur de l’ornementation : 1 = subnulle à 0,3 µm. 2 = 0,4 à 0,7 µm. 3 = 0,7 µm et plus. - Quatre colonnes : A, B, C, D indiquant la fréquence des ramifications ou des anastomoses. A : verrues ou épines isolées. B : verrues ou épines un peu réunies en courtes crêtes. C : crêtes plus ou moins ramifiées. D : réticule complet. L’étude microscopique de la cuticule est absolument indispensable. Elle s’effectue dans le sulfobenzaldéhyde (SBA) et permet d’identifier les piléocystides et les laticifères. La mise en évidence des hyphes “ incrustées ” se fait dans la fuchsine suivie d’une décoloration acide. 10 Sous-Genre COMPACTA (Fr.) M. Bon Chair épaisse dure et compacte, noircissante avec ou sans rougissement préalable. Lames pentues, non fourchues, avec de nombreuses lamelles et lamellules libres. Silhouette un peu infundibuliforme ou à marge enroulée et bombée. Couleurs ternes, blanchâtres, ocracées ou brunâtres. Sporée blanche à crème pâle, rarement jaunâtre. Section COMPACTAE Fr. Chair rougissante et / ou noircissante. Chapeau plus ou moins convexe ou déprimé à la fin. Poils épicuticulaires à pigment vacuolaire brun, piléocystides nulles ou peu visibles. Cystides et basides grêles. Spores faiblement ornées à plage supra-appendiculaire non amyloïde. Russula nigricans Fr. Chapeau 10-20 cm, épais et massif, convexe puis creusé, irrégulier, marge rabattue, revêtement humide à sec, blanchâtre puis vite sali de brunâtre, de brun gris, noirâtre dans la vieillesse. Lames très espacées, horizontales, épaisses, cassantes, entremêlées de lamellules, blanchâtres à crème, se tachant de rouge puis de noirâtre. Stipe trapu, cabossé, 6-12 x 2-3 cm, blanc puis brun noirâtre. Chair blanche, saveur douce (quelques formes âcres), rougissant rapidement puis noircissant, odeur très faible un peu fruitée, fer vert foncé. Sporée blanche, Ia, spores subglobuleuses, finement réticulées à petites verrues libres (D-1), 7-8 x 6-7 µm. Piléocystides nulles ou douteuses. Poils cuticulaires obtus ou atténués, x 3-5 µm. Forêts et bois. TC. Partout. (07-11). Russula albonigra (Krombholz) Fr. Chapeau 8-12 cm, convexe puis étalé difforme, revêtement lisse, humide, blanc puis taché de brunâtre à nuances rougeâtres, enfin noirâtre. Lames assez larges, peu serrées et même assez espacées, arquées, relativement épaisses, blanchâtres à crème ivoire contrastant avec le chapeau sombre, noircissant à partir de l’arête. Stipe assez court, 5-8 x 1-2 cm, blanc puis brunissant enfin noircissant. Chair blanche ne rougissant pas avant de noircir (ou fugacement de façon violet sombre), inodore, saveur mentholée (comme Russula lepida), fer rougeâtre faible. Sporée blanche, Ia, spores oblongues très finement pointillées à réticulées (D-1), 7-9 x 6-6,5 µm. Cystides très longues avec un col variable et des masses d'aspect huileux jaunâtre non noircissantes dans le SBA. Piléocystides nulles. Poils cuticulaires à contenu brun jaunâtre, x 3-5 µm. Forêts de feuillus ou feuillus mêlés. PC. Huelgoat, Cranou, Fréau, Landévennec, Morlaix, Châteauneuf du Faou, Carhaix, Châteaulin, Brasparts... (09- 10). Cf. Russula densifolia, plus petite et à lames plus serrées. Russula albonigra var. pseudonigricans Romagnesi Caractères microscopiques voisins mais la chair présente un rougissement vif avant de noircir. A rechercher. Stirpe de Russula anthracina Noircissement sans rosissement préalable (ou peu visible car concomitant). Lames régulières assez serrées, subtilement teintées d'incarnat ou de roussâtre. Piléocystides nulles. Russula anthracina Romagnesi (= Russula albonigra ss. Rick., Singer, Blum) Chapeau 8-12 cm, convexe mais rapidement creux (aspect de Lactaire), revêtement lisse, humide, blanchâtre puis crème et vite envahi de marbrures brunes, bistre sombre, noirâtres, sur fond bistre pâle. Lames serrées, arquées (aspect parfois presque décurrent), fines, blanc crème à reflets carnés, noircissant à la manipulation. Stipe court, 5-8 x 1,5-2,5 cm, blanchâtre à bistre noirâtre à partir de la base. Chair épaisse, blanche, noircissant fortement et entièrement sans rosir auparavant, odeur un peu fruitée, saveur âcre, fer nul ou faiblement saumoné. Sporée blanche, Ia, spores subglobuleuses, subréticulées, 8-10 x 6,5-8 µm. Poils cuticulaires épais, obtus à nécropigment brun foncé abondant, x 6-8 µm. Tendances acidoclines. Feuillus ou feuillus mêlés sur sol humide. R. Huelgoat, Cranou, Landévennec, Châteauneuf du Faou, Morgat, Locmaria-Berrien. (09-10). Russula anthracina var. carneifolia Romagnesi Lames rose tendre (comme Clitopilus prunulus). Chair à réaction rosâtre au fer, odeur de poire. Spores, 7-8,5 x 5,5-7 µm. TR. Landévennec (JM), Huelgoat (AL). (09-10).
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