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Positionnements. Unite des Revolutionnaires en Europe de l'Ouest PDF

78 Pages·1993·26.8 MB·French
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IS MBWE 1393 posmofi®ofTs OES REVCLMTONWIRES BJ HMPE OE UOUEST posmoMeerrs i De nos jours, le capitalisme s'etend h tous principe dans . une dynamique de les continents. Sa domination absolue p^nitre au destruction-construction. La destruction de plus profond de la vie de tous et do toutes les I'ancien porte en elle la liberation du nouveau. societes. Elle tend b uni form!ser et h organiser Le lutte pour M abolition des rapports de les etres humains dans une formation production capitalistes ne peut £tre que la mise economico-sociale mondiale. en route immediate d'un proems d'elaboration Depuis plusieurs d£cennies, cette expansion communiste, I'emancipation des besoins confisques du mode de production capital fate (MPC) ne et leurs revendications d£s aujourd'hui dans les represent® plus aucun d£veIoppement. possible mais combats des exploites. Car la perspective seulement plus d*exploitation et doppression; et communiste surgit precisement des myriades de chacune de ses nouvelles progressions coopromet luttes de resistance qu 'opponent les masses aux davantage le progr£s social de I'humanity. expressions presentes du HPC. . L,nincompat’ibi I ite de la production sociale et de I'appropriation capitaliste" arrive b son Le capitalisme ne tombera pas de Jui-m£me, paroxysme. Le bouleversement des rapports de mine par I'accumulation de ses propres production actuels est une urgence; une contradictions economiques, politiques et r6soIution commune a Ifimmense majority de sociales, il ne s *effondrera que sous les coups I'humanity pour son d6veloppement r£el. de butoir des classes exploitees. Un mouvement Cette revolution, c'est le combat a mort des luttes se developpant non seulement entre deux camps irr£m6dlab lament antagonistes. quantitativement mais aussi, en un saut D»un c6te, un syst&no economique qua IitatIf comme action revolutiounaire. mondia lament socialise, technlquement integre Les communistes representent et detendent mais divis4 en secreurs,* branches et entreprises dans le combat, les intents generaux de se concurrengant selon la loi de la valeur qui I'ensemble de ce mouvement. Critiquant les les reunit par ailleurs. Un systfeme aux logiques contestations corporatistes et ponctuelles, ils propres ne reculant devant aucune barbaric, aucun en d^voilent et critiquent les caractfcres et les holocouste, aucune guerre pour accumuier ses m^canismes. Ils en synthdtise^ les v£ritables prof its et ainsi se perp6tuer• orientations. C'est en assurant cette tache De I'autre, la communaute deshumcnisee des indispensable, en la diffusant largement que les exploites et des opprimes, unis par Mob ligation combattants communistes renforcent et dynamisent "d'entrer en rapport les uns avec les autres" au I'Emergence de ia conscience des pro I eta ires, et prix de la solitude extrSme et de la concurrence son 61 Ovation, qu'ils agissent ainsi pour leur de I'^change et du salariat. Toujours plus regroupement comme classe. Une ctasse recompos6e reduits b £tre etrangers h leurs propres capable de depasser sa condition immediate et la existences, d£poss£d£s de leur travail, de leurs partiality des luttes pour la reforme, en lutte besoins authentiques, de leur vie. comme classe "pour—soi". La classe prol6tarienne Le capitalisme soumet les hommes aux lois negation du vieux monde. des profits et la valeur domtne tous les rapports sociaux. La revolution b I'ordre du jour a pour "L*act ion commune est une des premieres perspective et toche, la liberation et la conditions de I'emancipation du proletariat". desallenation des besoins reels de Mhumanite. L'abolltion des rapports de production capitalistes et I a transition communiste sont Cette liberation ne peut se fa ire sur un bien les perspectives renversant la communaute seul pied, el le doit ainsi s imu I tangent eiiminer illusoire des exploites, leur concurrence et leur la loi de la valeur, les logiques productivistes rapport de force face b la merchandise, en unite comme toutes les formes du travail salarie. pour la liberation. Toutes les aspirations et les En consequence, fl ne sera it 6tre question luttes des pro Ieta ires convergent dans la voie d'un processus de reformes, ou du seul partage combattante pour ce programme revolutionnaire. plus equitable, de remplacement au sommet, b la Leur programme d'emancipation. C'est en son nom t#te des holdings et des bureaucraties etatiques, que la classe doit combattre pour le pouvoir et wais bien de la destruction radicale de la le conquerir. religlosite mercantile sur les bases de nouveaux Les aspirations fondamentales et les rapports de production. revendications proietariennes se cristaI Iisent Ce programme revolutionnaire se fonde par dans ce programme de transformation radicale. POUR tie NOUVELLE PRODUCTION. A no+re ypoque, !#unique objectif de toute jamais la couleur. activity productive de biens est de realiser et "Le capital, ce sont les moyens de d'aceumuler toujours plus de profit. La division production transformys en capital qui, en soi, ne et le developpement technique et technoIogique du sont pas plus du capital que I'or et I'argent, en travail ont pour effet de fa ire crottre cette soi, ne sont de la monnaie (...) Ce sont productivity. En *fait„ aggraver I'extorsion de la ygalament les forces et les rapports sociaux plus-value et la concurrence entre les divers (...) qui se dressent en face des producteurs en capitaux pour leur valorisation. tant que manifestations de leur produit" (Marx: C'est dans ce proces que la production Le Capital LI I I). capita Iiste et I'echange qui la sous-tend, Ceux qui cr4ent et produisent toutes les mettent en relation des millions d'hommes et de richesses sont justement ceux qui en- fin de femmes aux quatre coins de la plan^te, pourtant compte, sont les yternels sacrif?y$ de cette simultanyment, ils inscrivent leur division en production. des mi liters d'activites et de rapports separes et concurrents, dans cheque ateIier, cheque Et la peste salariale s'ytend a la planfcte usine, bureau de recherche, mi ne, magazin,... en entiyre. "L'argent ytant 1 u i la comniunauty, cheque tfiche* La production et Ifychanne unifient il ne peut en toiyrer d'autres en face de lui", I •humanity dans lfimposition faite a chaque annexant tout dans son expansion et son individu de devoir vendre sa force de travail. accaperement par quelques poign<§es de Mais ils instituent dans le mSme 61 an leur priviIygies. 11 subordonne le travail, mtfis aussi categorisation en les s6rient dans I'organisat ion la technologic, la recherche, la mydecine, les du proces de travail lui-myme. Syparant le sciences et I'yducation, la culture. Mart et les travail intellectuel du travail manuel, la loisirs. Tous les rapports humains se font direction de I'exycution, chaque phase du produit marchandises. Chaque sujet se vend et consomme comme tSehe segment?see et repytitive... dans les rapports aux autres. Isoiy, il est assigny a la prison sociale de ce rfile. Les rapports de production et d'echange Crises, chdmage, mis^res et famines, sont bien yvidemment indispensable a la formation mondiaIement le systfcme de rapport de production de la communauty humaine, mais ils doivent lui capitaliste se ryv£le non seulement incapable permettre de se r6aliser pleinement dans d'assurer un dyveIoppement productif ryel, mais I'enrichissement matyriel et intellectuel, de bien comme 6tant I'obstacle majeur a tout nouveau satisfaire et de d6couvrir ses Pesoins et de les dyveIoppement; une entrave a ('utilisation ytendre dans sa propre expansion. Mais le rationnelle des potentieIs product its. capitalisme a accapary ces rapports, les a Les usines ferment, les plans sociaux se synth6tisys et ainsi les a mode 16s a son propre mu I tip Iient, la pauvrety gagne les vieilles but autonome ; la valeur. Et pour se realiser, la rygions industrielles, ailleurs la famine et les valeur achate le travail, toujours plus de ypid6mies dyciment des populations entires. Sous travail grSce au salariat. le vernis du clinquant des vitrines du systime, Ainsi, le capital a fait du travail une cel les de la haute techno Iogie et du rAve de simple merchandise, **et les travoilleurs qui I'hyper-consommation tyiyguidye, apparaissent doivent se vendre par morceaux sont une avec toujours plus d•insistance, la barbarie et merchandise comme tout autre article de les contradictions du capitalisme, h I'ypoque du commerce"(Le Manifeste).(1) monopole. Par la contrainte ou par la persuasion Les prAches politico-mediatiques encensent extorquye, toujours plus d'hommes et de femmes se le "glamour" des jeux boursiers, du trie et de soumettent a ce diktat, se proiytarisent en son pouvoir, du gaspiltage et de Minutile, mais devant produire dans des conditions d'insycurity ce sont la justement les stigmates de la naladle et aliynantes des prodults souvent factices et mortelle de ce systfcme. Les fruits de toutes ses ins ip ides, pour des bynefices dont ils ne verront tendances divergentes le condamnant h un srr.r.. desequiIibre eroissaht, jusqu'i sa chute. Liban, Grenade. Crise des Miss.iles, Nicaragua. C'est-e-dire les contraintes de far de ses Panama, Irak, Soma I ie.....). propres contradictions structurelies, celle entre valeur d'usage et valeur d'6change dominante, 'ef fondrement de I'ex-Union Sovietique entre forces productives et rapports de et des regimes de I 'Est-europeen, de fait production devenus trop 6troits, entre "travail I'ouvertura- d'immenses marches qui aiguise la mort" et "travail vivant", entre Capital et concurrence acharniq entre les differents Travai I. capitaux et blocs imperialistes. -Dans ces mouvements de concurrence et de monopolisation, la production est devenue le fruit d ’un organisme social mondial, et les rythmes des investissements internetionaux s'accelerent toujours (de 82 a 90, les investissements a I'eiranger des pays de I'0CDE Depuis la fin des ann6es 60, la crise de ont ete multiplies par 10). Mais face a ce fort surproduetion des capitaux a plong£ le monde dans degre de mondialisation, I'absence de r6elle un cycle long depressionnaire, marque par fro is regulation institutionnelle renforce crates de recession, 73-75, 80-82 et enfin ces I'instab;Iite de tout I'edifice. D'autant plus trois dern74res. anodes. que les organismes supranationaux qui ont vu le Dans le present texte, nous n'en jour dans un context® capitaliste different dessinerons qu'a grands traits les contours s'averent aujourd'hui totalement inadaptes et principaux et certaines de leurs consequences. iniques" (extrait d'une declaration lors du Forum de Sao Paulo IV. 1993). Si toutes les -La crise gdnerale du systeme monetaire resolutions, les restructurations, les structures mondial dtabl i apr&s guerre, depuis la fin des et les institutions internationales forgees par accords de Bretton Wood jusqu'3 I'implosion du les bourgeoisies imperialistes, ont pfl faire ' SME, s'aggrave sans qu'aucune regulation ne sort illusion durant les trois dScennies de grande plus praticable. Mais est-iI vraiment possible de croissance de I'apris guerre -les "30 brider I'hypertrophie de la sphere finaneiere glorieuses"-, depuis elles ont dSmontrS leur speculative lorsqu'elle est h ce point inefficacite dans la prevention des crises et ddconnectde de la production rdelle? "Rien que dans la gestion des distorsions en provenance de sur les marches de change cheque jour ouvrable, le structure. Pire dans quasiment tous les cas, les transactions dgalent le volume annuel du el les aggravent les situations dans lesquelles commerce mondial. Les transactions quotidiennes el les interviennent. Voir ce qui se passe avec sur les marches de change s'dldvent a 900 les renegociations du GATT, "restore hope" en milliards de dollars, trois fois plus que les Soma lie, ou encore avec les plans du FMI,... rdserves de change des sept principales puissances industrielles et des membres mineurs Plus determinant encore, a ce stade du de la CE. Les capitaux sur les marches a terme capitalisme, toute restructuration dynamise la s'6lfevent a 1000 milliards de dollars" (Ernest monopolisation et done aggrave en consequence le Mandel : revue Inprecor N<>372). carcan oppressant de la crise de surproduetion absolue de capital, les Iimites de la crise du -La perte de I'hegemonie des USA MPC sont telles aujourd'hui que toute relance destabilise profond£ment les relations substancielle du taux moyen de profit ne peut se internationales et pr^cipite la guerre 6conomique realiser que grgee a un redressement feroce du entre les trois grands blocs imp£ria Iistes Japon, taux de la plus-value. Une croissance m$me s'il USA et Europe. Deux chiffres pour exemplariser ce ne s'agit la que d'une reprise momentan£e et redimensionnement, le PNB am^ricaip representait part.iel le, ne se fera que sur le dos de millions 40X du PNB mondial en 1960, en 1990 seulement de travaiIleurs et de leurs families, par une 25*; pour I'agriculture (actuel et epineux exploitation intensifiee, ici et sur les probl&me comme on le salt!) en 1975 , 27* de la continents les plus pauvres.(2) production mondiale, en 1989 moins de 10*,... Et il faut souligner que la grande disproportion qui existe aujourd'hui entre la puissance economico-fina ncibre r6elle des USA et leur puissance politico-miIitaire est un facteur toujours plus essentiel de press ion, d*agression et de guerre, un interventionisme US tous azimuts et quasi permanent depuis le d6but des annees 80 Dans le centre,* la restructuration est I'ensemble de la dynamique d'egalisation et de pr i ncipa Iement destin6e a renforcer le protection sociale rysultaient principa!ement de compytitivity dons la guerre concurrentieIle la phase fordiste de forte croissance, de mondiale, d'ou la mise en oeuvre de proces connexion entre une production et une d'intensification de la productivity reelle de consommation de masse. Plus de deux decennies de chaque trovoilleur et fa baisse de sa cycle depress if ont entrainy mondi element et rymunyration, le coOt global des salaires (baisse I oca Iement une lame de .fond de paupyr?sation. De des salaires directs, des salaires indirects -la ce fait aujourd'hui, pour I'immense majority de santy, I'enseignement, les allocations, le la population, la conquSte des besoins s'yrige en logement,•.et diffyrys -pensions et auto-dyfense immydiate de survie contre les retraites-) et parallyiement, la dybauche ravages du systeme. Une reality sociale qui massive, la fermeture d'ateliers et de bureaux et redimensionne radicalement la press ion des I*yIimination de nombreuses activites et secteurs modeles ryformistes et leur rycuperation avec la d£ I oca I i sat ion, Ainsi ce sont des permanente (les modules de dyveIoppement graduel, millions de femmes et d'hommes (plus *Je 20 I' ob I i got i on de l a mo i e de La- - coneer-tat i on millions pour la seule Union Europeenne) qui vont syndicale, les projets de regulation dans un grossir lfimmense armee des ch6meurs et des "socialisme nationaI) jusqu'a atteindre les prScaires. caractyres d'une crise de la gestion sociale et Ainsi se forge aussi une polarisation pacif!6e du systSme dons les centres »ymes. Les extreme entre divers secteurs de production, de amortisseurs institutionneIs entre la nycessi+y lo production hight tech aux services des masses a rysoudre leurs besoins et les occasionnels, des centres de recherches aux barrieres de la manipulation et de la violence du chaines tayloriennes, une polarisation des systyme n'ossument plus totalement leurs reaIites socia Ies. fonctions essentielles. La cryation de vastes ryservoir de main d'oeuvre n'est pas le seul rysultat de la d61 oca I i sat ion des usines vers les pays a plus Toute restructuration du mode de faible coOt de production, ce refrain des tenants production capitaliste, dans la concurrence de la proposition protectionniste masque de fait acharnye pivot de cette crise, accyiyre en la veritable fonction de cette press ion du profondeur le concert des principales tendances sous-emploi sur le marche du travail, son rfile destructurantes, bien sflr la concentration des pour une acceptation totale des nouvelles entreprises et des capiteux, leur centralisation, conditions d'exploitation (moins paye, le d6veIoppement endymique du travail flexibility, precarite,...) improductif, toujours plus imbriquy au travail La concurrence aigue entre les proiytaires collectif et a ses caractyres sociaux, du permet et accyidre la dygradation de la sous-emp loi et du chGmage, le rapport de rymuneration mais aussi celle de tout le domination intensive de la machine-capital sur quotidien, sur les I ieux de travail bien sur I'homme-force de travail, la baisse des faux de comme dans les cites et dans toutes les activites profit gynyrel,... de fait, les marques socia Ies. indyiybiles de I'impossible expansion, de Cette concurrence est un des moteurs de la I ' impossible dyveloppement de I 'entire formation massification des politiques ryactionnaires sociale. bourgeoises et racistes, mais ygalement, celui du "Le mode de production se rebelle contre fata Iisme devont la ryapparition de la misyre le mode de I'ychange, les forces productives se urbaine, I'anaIphabytisme grandissant, les rebel lent contre le mode de production pour nouvelles maladies et le retour des anciennes,... lequel elles sont devenues trop grandes". Le manque de travail, de logement et de ryponse populaire se retournent ygalement de plus en plus souvent en dyiinquence et en violence quotidienne, et le manque de perspective en suicide collectif d'une partie de la jeunesse dans la drogue et I'a I coo Iisme. La crise sociale Ainsi, le bouleversement des rapports de renvoie a une crise morale gynyrale. production capitalistes n'est plus un r£ve mais une necessity vitale. La ryvolte contre Nous savons parfaitement que les besoins I'absurde, I 'absurde des milliards qui des masses ont egalement jouy un rfile et ont yty disparaissent en hausse et en chute de la bourse, un moyen d'intygretion, de pacification pour paral lyiement au trou de la sycu et aux besoins I'exp Ioitation et la perpytuation des rygimes des pays du Sud, des surproductions para 11ylement bourgeois (3) mais cette accession Iimitye et aux famines, de I'exploitation accrue de certains contr6lee a certains biens et avantages comme travel Ileurs au chfimage des autres, de la 4 pauvrete genera Iisee face aux richesses Dons I‘emancipation des travaux ’ forces accumulees et accaparees,_ Une necessi+e pour capitalistes apprendre aura des lors un caractere f'immense mejorite de I'humenite de prendre a son total, social et permanent (5). compte la production et la repartition. C ‘est-e-dire r£volu+ionner "Les puissances etrangeres, objectives fondamentalenient les rapports de production et qui, juscjuMci, dominaient Mhistoire, passent remodeler les forces productives. sous le contrfile des hommes eux-meme. Ce n‘est Cette oeuvre collective est la seule en qu'a par+ir de ce moment que les.hommes feront mesure d’annihiler le systfcme mercantile. Le eux-mAmes leur histoire en pleine conscience; ce travail vivant cessera d'etre ainsi exploit^ et n‘est qu‘o partir de ce moment que les causes la satisfaction des besoins soumise e la sociales mises par eux en mouvement auront aussi production marchande des biens. Avec dans un d'une fagon pr6pond£rente, et dans une mesure premier temps, la garantie immediate des besoins toujours croissante, les effets voulus par eux. de base pour tous dans les domaines de I'eraploi, C'est le bond de I'humanite, du regne de la du logement, de la san+6, de I 'a I^mentation et de necessity dans le rfcgne de la liberte*. I•education. Erradiquer les racines du mal deviendra possible en liquidant la division du travail, son organisation technique, la separation entre direction et executants, en abolissant le profit comme determinant de la production. Le produit du travail commun appartiendra a tous ceux qui travail lent et participant dans la societe a son evolution et a son bien £+re, grAce a I *ei imination de la proprie+e pr»v6e des moyens de production, dans I•appropriation-gestion sociale de ceux-cl sur la base d'une cooperation et d'une mutual Ie assistance. Le travail Iib6r6. Le product!visme proscrit. La production rationnaIisee, excI usivement d6vouee a la satisfaction du necessaire a la vie et au progrfcs de la societe. Le travail etait marchandise, il sera le seul travail necessaire a la societe, dans lequel Thomme s*impose a la machine. "La societe nouvelle ne produit pas de -merchandises- pour -acheter- et pour -vendre-, mo is des choses necessaires h I'existence qui doivent £tre utilisees, consoram6es, et qui n‘ont pas d*autres but". L'homme aliene parce que merchandise lul-m£me peut reconquerir enfin son humanite en se separant de la marchandise, en brisant la determination productive et consommatrice qui faisait de Iui une chose b 6changer contre de I‘argent. L‘education etait endoctrinement, coercition, dressage. L*ecole, I'universite, la formation professionneIle soumises aux seuls criteres economiques avaient pour but I ■assignation du sujet a tAche definie dans la production et sa division. Utilisees comme outils de la reproduction sociale hierarchisee, el les etaient determinees et regies dans et par les rapports de production et pour la reproduction de groupes humains "techno Iogises" en diverses fonctions pour les besoins de la classe dominan+e (4). Ces organismes d'opprentissage et de formation ouvroient simuI tenement a f‘acceptation ideologique general I see des rapports bourgeois. LIBERER L'HISIDIRE MONDIALE DE L* M’ERIALISIfc La j^onde Industrie o forge I•histoire fondamental. La creation d'appareils d'Etat, de mondiale en erigeant le marche mondial. marches garantis, d'infrastructures,... furent Ainsi interdependance et concurrence autant de formes de rationalisation et de gestion universe 11e dominent I e rapport socIa I v£hicule politiques, economiques, monetaires, sociales, par I • argent £chang£ -entre les personnes et- les id6ologiques de type capitaliste. entreprises, et les relations polltiques. Ce Para 11element les mouvements de liberation rapport d'argent enr^gimente la population nationale victorieux, eux n'ont pu ni sQ echapper mondiale sous le joug des diff6rents capitaux aux marques strictes du capita Iisme d'Etat. La hierarchis6s. reintegration progressive au marche de ces Etats Cette histoire mondiale capitaliste est le nouvellement formes, lies au bloc sovietique, mouvement incessant des mutations des rapports de s'est entiArement realisee a la fin des annees 80 force entre puissances pour la repartition des a I'occasion de I'ecroulement de celui-ci. marches, et en+re ces mAmes puissances et les Ainsi, depuis la fin de la II Guerre pays plus faibles pour asseoir et garantlr cette Mondiale par I'extension et la qua Iite- de repartition. nouveaux espaces, la production capitaliste de La repartition imperialiste "s•accompIit plus-value a pu connaTtre une ^issance proportionneI letnent au -capital-, h la -force-**. considerable. Pourtant simu I tenement, le MPC Et cette force -capital, argent mondial- evolue unifie les conditions des homraes, plus iT forge avec la mutation du developpement economique et leur disparite. La polarisation absolue. politique. La phase neo-coIonia Iiste a entraine Consequemment, et determinant le cadre I *integration rentorcee des pays du Sud au marche objectif, le developpement inegal des capitaux mondial et par consequent h la division -inscrit dans la structure du MPC- dynamise la imperialiste du travail, c'est-a-dire a la pluralite des pGles imperialjstes et la polarisation entre les "deux mondes'*, polarisation entre ces p$les et les pays peu centre-periphArie. developpes. Depuis plus d*un siAcle, l*histoire En s'etendant, le systAroe developpe mondiale n'est faite que de guerres, internationalement I'inegalite de ses propres d'exploitation et doppression, de I*esc lavage rythmes. Ce developpement inegal se generalise hier a I'expIoitation intensive aujourd'hui dans avec lui, et resonne dans chacun de ses les ateliers delocalises, des guerres mondiales a territoires, branches, secteurs,... avec toujours la guerre economique generalisee actuelle qui met plus de force. en jeu la survie de populations entires, des brigandages des canonni&res aux bomberdements de Bagdad et de Mogadiscio, des verroteries des explorateurs et autres missionnaires aux accords La tendance croissante a I'exportation des passes par le FMI et la Banque Mondiale. capitaux represente la caracteristique fondamentale de la maturi+e imperialiste des echanges mercantiles bases sur les rapports de production capita Iistes. Les grandes luttes populaires contre le Cette tendance est bien evidemment la colonialisme, malgre les victoires essentielles materialisation du developpement in6gal du qu'elles ont obtenues, n'ont pas ete conduites au capitalisme. Elle accelAre le developpement bout, jusqu'a atteindre ainsi I'essence des capital iste dans tous les pays des continents du principales logiques de la dependence reelle. Sud et elle entraine la montee en puissance de Certes les empires se sont ecrouies, et une toutes les consequences de ce developpement independence politique relative a 6t6 conquise, inegal du capitalisme au niveau mondial.(6) mais avec la penetration du MPC, dans ce mAme mouvement et souvent a sa faveur, la subordination a realise un saut qualitatif 6 * Tous les "germes de crise" se generalisent #conomico-socia I de spoliation garanti par des et se muf + ipl ient. Les particularismes des Etats fant6ches et des administrations corrompues differents secteurs et de tous les pays se devenues le masque du diktat imperialiste; les trouvent renforces et entrent en conflit avec les fonctionnaires locaux de la reproduction des caracteres de la globalisation. rapports #conomiques, sociaux, politiques et En consequence 11 internationalisation du id#o I ogiquea.de cette dependence intensive. capital inscrit simuItenement une interdependence Le FMI et la Banque Mondiale agissent en plus grande et plus contradictoire. v#r?tables tuteurs de ces administrations Cette unit# chaotique de la formation #tatiques at in de les rendre compatibles avec economico-sociale mondiale est la marque du I’accumulation du capital international. pourrissement general du systeme imperiaIiste. Ces caracteres de la dependance intensive Le d£ve I oppement des pays dependants dominent aujourd'hui I'ensemble des relations s 'art-icule a la division imperial iste du travail imperiaIistes, iIs se sont imposes avec Monde de^ et au march# mondial. Leur dependence intensive choc de la crise mondiale dans les annees 80, et et leur deveIoppement bride sont inscrits dans ils s'approfondissent avec I’irresolution de ces derniers. Si ces pays et regions connaissent cette crise. un deveIoppement stagnant, ia destruction de Pour les pays dependants, cette decennie a productions locales ou non-monopolistes, un #t# marquee par la conjonction des desequiIibres sous-emploi endemique, les mi seres et les famines et des ruptures du fait de la dette accumulee: les plus terribles, ce n'est pas parce qu'ils -un mouvement de transfert net de capitaux seraient devenus "superfI us" ou laisses pour vers la metropole au titre de remboursement et de compte, ou bien encore Harri#r#s", mais bien paiement des services de la dette; justement et essentiellement parce qu'ils sont -I'organisation de I'ensemble de les produits de ce systeme a I'#poque l'#conomie autour du •- "boursement de cette imperiaIiste. dette; Les pays faibles payent leur faiblesse —le choix de la devaluation (devenue dans un systeme n'#tant qu'un rapport de force. chaotique) et des exportations "a tout prix" renforce de fait encore plus I'extraversion de la structure de ces pays vers le centre et ses L'accoparement du proces du travail monopoles; mondial par le capital monopoliste determine le -les processus d'inflation se renversent passage de la phase de neo-coI onja Iisme a celle en hyperinfI at ion incontrdlable (1200% au Br#sil tfe la dependence intensive, en un mouvement de et en Argentine, pour 1990!). monopolisation et de concurrence retranscrit dans toutes les structures et les rapports de la relation imperiaIiste. Autre aspect de ce puit sans fond, si ces Un mouvement international de polarisation pays exportent davantage au prix d'un enorme extreme. Aujourd'hui, 80% de la population sacrifice, les prix du commerce international mondr ale survivent dans les pays dependants, mais ayant chute, ils touchent de moins en moins de ces pays ne repr#sentent plus qu'une part dividendes (pour les matures premieres, les prix inferieure & 20% de la production mondiale et 17% se sont ecroul#s, parfois plus de 60% comme pour des ^changes (la richesse, elle, se concentre le p#trole, J»#tain, le sucre, le caf#,...). entre les mains d'un 20eme des individus alors Le "tout a I'exportation" conduit que 1/5° de I'human it# est en dessous du stade de inexorablement a une restructuration provoquant la pauvret# absolue!) le demant#lement de la production nationale D'un cOte done, le centre imperialiste autonome de ces pays, une production qui pouvait encadr# d'organismes supranationaux #conomiques, encore entrer en concurrence m#me minime, avec la financiers, politiques et militaires, ou se p#n#tration des activates des transnationaIes. Et concentrent autant la puissance que les hautes dans I fagricuIture, il dynamise le mouvement de technologies des monopoles (7). monopolisation de la terre (grandes propri#t#s de De I'autre, une p#riph#rie eclatee et monoculture extensive) et de tous les circuits de etroitement articul#e a la production et a n#goce de ces produits. Mechange de ces monopoles. C'est-a-dire des pays ayant une production a faible taux de technicit#, Le mouvement d'appauvrissement g#n#ral necessi+ant une main d'oeuvre nombreuse et a fait boule de neige, baisse du PNB mais surtout faible coOt; ou une exploitation polluante et du produit par habitant; alors que para I I Element dangereuse; ou encore I'extraction de matieres le FMI edicte ses grandes orientations premises d#vaIu#es,... Un espace ultra-liberales : budgets de rigueur, liberation 7 ties +aux de change, privatisation des en+reprises I'environnement. On pourrait ainsi ci+er des et des services publics, liberation des prix, dizaines d'exemples tous aussi r6v6lateurs des reduction des sola ires,... Tout ceci entrainant ravages en devenir mais qui se ma+£ria Iisent deja de fait un quasi abandon de I *infrestructure aux quotre coins de la planfete. sociale ainsi que les degradations quafitatives Pourtant de ces eraintes natureIles et de de la sant£, de l*£ducation, de la culture,... la prise de> conscience gyrate qu'elles oot Les famines et les guerres civiles fatte naftre, le systfcme a fait un produit, une d£couI ant directement de cet appauvrissement de merchandise conme les autres et un consensus la population, jettenf sur les routes des "bien intentionn4" et int<grateur. Des usines millions de personnes qui £chouent dans les tournent grSce aux produits •verts", des secteurs bidonvilies aux portes des m^gapoles ou <te service ont vu le jour, les rayons des grandes poursuivent jusqu'au bout )e mouvement de surfaces se sont ilargis aux produits naturels, recentralisation des capitaux dans les pays e'est la "Vie Claire" de Tapie! L'environnement imperia Iistes. Un flux ininterrompu de r£fugf£s est devenu une simple merchandise 4 rentabiliser ort- d'immigr^s. _ , e+ - 4 articular aux grandes messes de I'impuissance, nationales ou Internationales, des verts aux Elections'aux conferences comae celle La crise frappe d'autant plus ces pays de Rio en 92. dependants du fait que les puissances monopolistes reportent sur eux de nombreux effets de cette crise, elles tentent de leur fa ire payer ,e prix fort de la crise du capital monopol iste; Depuls plus d'un si&cle, le capitalisme mais ces pays sont £galenient les victimes de la subordonne I'hlstoire mondiele. II la module 4 guerre concurrentielle que se livrent ses ses exigences de profit et de perpetuation. Un puissances entre elles, victimes des monde clos. Et aujourd'hui, ces limites destabiIisations du marchl et des multiples devlennent. les limites mimes du systdme en une pressions que determinant la speculation et les crise generate de surproductlon absolue de r6olit6s sauvages de la surproductlon de capital. capitaux. Cette destabilisation mondiale ayant de plus en plus de caraet4res IrreversJbles necesslte d'urgentes solutions 4 ce niveau; Par eilleurs, mond I a I ement une autre pourtant le syst4me capital late en est toujours question s'impose avec toujours plus d'actualtty plus incapable tent sa concurrence Interne le et d'urgence. Le product!visme, \q diffusion de pousse au partiel et 4 I'antagonistic. En I'industrialisation, des machines et des gadgets consequence, les contradictions domlnantes domestiques, les transports modernes de masses et s'envenintent dans une guerre economique acharnee f'automobile, I'automatisme et le travail en et generalisee pour la repartition de marches continu,... etc, requierent davantage d*energie toujours plus etrolts. et accumulent des dechets et une pollution dans Les grandes fractures fondamentales que des proportions 6normes. Le dSveIoppement de la sont la contradiction Inter-ltnperial iste, celle production capitaliste a toujours SfS caractSrisS entre domination et dependence et enfin entre la par un grand gaspillage et par la destruction bourgeoisie imPerla IIste et proletariat cyclique ou permanente, pourtant aujourd'hui les International, Insert vent partout avec force les ravages occasion's atteignent des proportions marques confIIctuelles de I'epoque et son pttge incontrdlables et se renversent en une crise mortel: exploitation Intensive, repression de £cologique mondlale. masse, contrite des populations, migrations, Les catastrophes et les accidents se ractsmes, remise en question des avantages multipl ient, Ms se conjuguent aux effets sociaux, mi I Itari.sation, interventions armees, cumulates des excis et des abus au nom de la guerres ethnlques, religieuses, "humanItaI res" et socrosainte rentability h tout prix et au moindre pour la "juste cause" de I'lngSrence des coOt. L'effet de serre, la destruction de puissants. I 1environnement, les poIf utions ch1miques et Le crise et la guerre cheminent ensemble nuclei res, la d6nographie gallopante des en s'aiguisant mutueI lament. nouvelles mygapoles;—. sont les multiples C*est cette m8me log I que qui a jety facettes du gigantlsme et de I»Immydlatlsme des I'humanity dans les deux grandes boucheries de formes productives actuelles, mais aussi de la 14-18 et de 39-45, et la premiere crise de consocmnation individual is^e affr^n^e. surproductlon de capitaux s'est rysolue seulement 60 P°YS 9ont directement menaces par la h ce prix. certification. Au Ghana 70% des d6penses de sonty sont liyes h des maladies dues h Aujourd'hui I'histoire mondiale est a Uie histoire mondiale Iib£ree du partage nouveau devant le grand choix: “socialises ou in6gel et des relations de dominance et de barbaric". dependence, parce que Iib£r6e de I'^change et du profit, per^ la liquidation des rapports de production capitalistes, les rapports £conomiques, sociaux, politiques et id^ologiques L'hlstoire mondiale ne pent §tre Iib6r6e imperialistes. de la barbarie imperialiste que mondialement. La revolution de I'histoire mondiale seule Cette oeuvre sera I•oeuvre du proletariat permettra de vivre la diversity sans confllt, de international, la classe forg£e par I'expansion r£soudre la question agraire et le d£veIoppement planetalre du MPC, one classe unie pas sa industriel, de mettre vralment un terroe aux condition d'exoIoitation* d£sastres d'une surpopulation gallopante, de Seule oable de r£aliser cette tache, r£aUser _l.es. .authentiques droits de I'homme h el le porte dans sa recomposition Internationale vivre, h travel Her sans contrainte, ni entrave, la conscience du nouvel Internetiona11sme d'opporter des r^ponees aux probldmes d'6quilibre prol^tarien et sa pratique a cheque avanc£e, a ecologique, de rayer d£finitlvement la pauvre+6 cheque nouvelle phase. Cette longue marche et les famines. V. determine d£s aujourd'hui le futur de la C'est-i-dfre I•organisation de strat^gie Internationale de la revolution I'accumulation et tout d la fois de anti-capitaIiste et done anti-imperial?ste. d£saccumulation, de r^ordonnement des forces product ives, de leur d6ve I oppement pour la satisfaction des besoins de I’humanity. Une &re nouvel le. s

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