Connaissant la séculaire détresse de la condition domestique et sentant la folie la guetter devant l'inanité de son existence, une femme d'aujourd'hui se crée un second univers dans le dessin et la peinture. Pour s'y adonner, elle se réfugie dans une pièce qui n'appartient qu'à elle, la mansarde. C'est ce genre de double vie de la femme que la romancière autrichienne Marlen Haushofer (1920-1970) expose avec cynisme et sans illusions dans ses romans, construits eux aussi sur deux niveaux. Ecrire, dit-elle, permet de ne pas perdre la raison.