LA MAGNA GRECIA E I GRAND I SANTU ARI DELLA MADREPATRIA ATTI DEL TRENTUNESIMO CONVEGNO DI STUDI SULLA MAGNA GRECIA TARANTO, 4-8 OTTOBRE 1991 ISTITUTO PER LA STORIA E L'ARCHEOLOGIA DELLA MAGNA GRECIA- TARANTO MCMXCII Questo volume, che raccoglie gli Atti del XXXI Convegno di Studi sulla Magna Grecia, svoltosi a Taranto dal 4 all'8 ottobre 1991, è pubblicato dall'Istituto per la Storia e l'Ar cheologia della Magna Grecia, con i contributi del Consiglio Nazionale delle Ricerche e del Ministero per i Beni Culturali e Ambientali. La redazione è stata curata da Attilio Sta zio e Stefania Ceccoli. Questo volume è dedicato alla memoria di Carlo Belli. PRESENTAZIONE Più che le memorie gentilizie o gli istituti civili, le tradizioni religiose hanno costituito un saldo vincolo tra le colonie italiote (e siceliote) e le rispettive metrop6leis; e naturalmente i Greci dell'Oc cidente sentivano intimamente legata alla loro esperienza storica la vita dei grandi santuari panellenici, ove periodicamente conveni vano theor6i di tutto l'ethnos ellenico, dalla penisola e dalle isole egee, dall'Asia Minore, dall'Italia e dalla Sicilia. Storicamente o mi ticamente le ktiseis delle città greche dell'area tirrenica e ionica si collegavano con le maggiori sedi oracolari, da Delo a Delfi a Do dona; alla tutela di Zeus o di Apollo erano affidati, nei rispettivi santuari, i documenti delle intese tra poleis o tra concittadini; e nelle celebrazioni delle grandi feste in onore dei titolari dei princi pali hierà si rinnovava primamente l'affermazione dell'unità spiri tuale degli antichi stati e delle loro colonie. L 'intima coscienza di quella fondamentale unità prevaleva sui conflitti tra polis e polis, e non apparivano in contrasto con essa le testimonianze di gratitudine che i vincitori di guerre tra Greci consacravano in santuari panelle nici ai numi a cui anche i soccombenti si dichiaravano devoti. L 'indagine storica sulla Magna Grecia non può pertanto per der di vista questo importante aspetto della grecità d'Italia (e di Si cilia), non solo per quel che concerne le singole poleis e le loro re lazioni, ma anche per il contributo che ne viene all'intelligenza della vita religiosa di quelle comunità: infatti, nel contrasto tra l'os sequio alla tradizione, qual è segnato da forme di culto dettate da inalterabili leggi dei grandi santuari, e il propagarsi di concezioni religiose innovative, specialmente in àmbito misterico, si fanno me glio visibili l'intima religiosità dei singoli e i segni della crisi che ha poi investito le poleis e i regni ellenistici. Il convegno di cui si pubblicano qui gli atti si è proposto appunto di invitar a riprendere e approfondire una ricerca che ha già dato notevoli frutti e vede ora, nel rinnovarsi degli studi sulle teologie della scuola pitagorica e dell'eleatica e sulle religioni dio nisiache, un ampliamento dei suoi orizzonti. GIOVANNI PuGLIESE CARRATELLI LA PROLUSIONE N. YALO HIS FONDEMENTSCOMMUNS DESSANCTUAIRESPANHELLtNIQUES Particularité et mission de chacun d'eux au sein d'un programme à la fois polyvalent et unique La naissance des sanctuaires grecs, essentiellement des sanc tuaires panhelléniques, coincide avec la suppression de la monarchie en Grèce et avec de profonds bouleversements qui se sont opérés dans tous les domaines de la vie grecque dès le début de l'époque géométrique. La forme de ces sanctuaires se fixe au moment où apparait la cité-état. Et l'un et l'autre, sanctuaire et cité-état, se développeront à l'époque archa"ique et seront au sommet de leur apo ve gée à l'époque classique (milieu du s. av. J.-C.). De prime abord, chaque sanctuaire dépendait, semble-t-il, de la cité à laquelle il était géographiquement soumis. La plupart d'entre eux, du reste, étaient rattachés à la cité par une voie spéciale, la voie sacrée, ce qui confirme la relation très étroite entre les deux. En outre, les prètres des sanctuaires panhelléniques étaient choisis parmi les citoyens de la polis-état dont chacun dépendait. A l'origine, la fonction était héréditaire et les prètres choisis au sein d'une mème famille. Plus tard, le choix fut élargi à tous les citoyens. Pourtant, il est indéniable que chaque sanctuaire jouissait d'une grande autonomie. Les lois spirituelles et la loi divine, dont le sanctuaire et ses prètres étaient garauts, étaient toujours respectées par le pouvoir politique. La cité, dont dépendait apparemment le sanctuaire, était elle-mème soumise aux lois du santuaire. D'ailleurs le téménos occupé par le sanctuaire formait un lieu sacré, enclos, coupé du reste de la cité et régi par ses propres lois 1 • ' H. W ALTER, Das Griechische Heiligtum 1990, 5. Les activités et les batiments profanes étaient par définition exclus2 de l' espace réservé et enclos occupé par le sanctuaire. Mais au-dela- et autours du téménos proprement dit, tous les éléments, les traits distinctifs qui composaient l'image de la cité-état étaient aussi au territoire du sanctuaire présents: palestre, gymnase, hippo drome, bouleutérion etc. C'est à cette époque que le terme témé nos, que l'on rencontre déjà à l'époque mycénienne3 dans le linéaire B (n-!J.~-vo), est rattaché au sanctuaire, et c'est maintenant qu'il est lié exclusivement à l' enclos réservé (n!J.'V<.ù-'t&!J.~Voç), consa cré à la divinité. La trève imposée (lx~x1Jp(rl) par le sanctuaire d'Olympie, mais aussi par le s autres sanctuaires où se déroulaient le s J eux Pythi ques, Isthmiques ou Néméens4 n'est-elle pas une preuve irréfutable de l'autonomie et du prestige de ces sanctuaires au sein du m onde grec? Que le calendrier du sanctuaire d'Olympie s'imposat comme calendrier panhellénique pour situer chronologiquement les événe ments de l'ensemble de l'histoire grecque est une autre preuve du statut particulier des sanctuaires. Par ailleurs, jusqu'au ye s. av. J.-C. au moins, le sanctuaire d'Olympie disposa d'un collège de magistrats - les mastroi, aux attributions plus importantes que celles des Hellanodices. Cette haute cour de justice jugeait en seconde instance tout Grec qui était passé devant le tribunal des Hellanodices. Enfin l'inviolabilité que les Grecs avaient accordé entre autres aux sanctuaires de Cos, d'Olympie et ailleurs confirme5 le statut autonome de ces sanctuaires. Et c'est bien sur en raison de ce sta- 2 CL. RoLLEY, Les grands Sanctuaires panhelleniques, in Acta lnstituti Atheniensis Regni Sueciae XXX, 1983, 113. 3 MoNIQUE GERARD RoussEAU, Les mentions religieuses dans les tablettes myceniennes 1968, 208. • RE XVIII, l, 4. 5 BERVE-GRUBEN, Griechische Tempel und Heiligtiimer 1961, 54. 12