ebook img

Chronique ordinaire d'une alcoolisation festive. Les 16-21 ans NO-NOS LIMIT(ES) PDF

85 Pages·2009·0.52 MB·French
by  
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Chronique ordinaire d'une alcoolisation festive. Les 16-21 ans NO-NOS LIMIT(ES)

- 0 - Chronique ordinaire d’une alcoolisation festive. Les 16-21 ans NO-NOS LIMIT(ES) ! - 1 - Présentation de l’équipe de recherche Marie-Xavière AUBERTIN : Etudiante à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en Yvelines. Elle prépare deux Masters 2, un de recherche en sociologie et un autre professionnel spécialité développement social urbain et action publique. Elle poursuit des recherches sur des groupes marginalisés et les professions du social puis sur la gestion publique des festivals. Thierry MOREL : Sociologue, chargé de cours à l’Institut de Travail Social de Clermont-Ferrand. Il travaille depuis une dizaine d’année sur les espaces publics et poursuit ses recherches sur les usages et les pratiques de la jeunesse ordinaire. Il a participé à de nombreuses consultations sur ces thématiques. Il a été le coordonnateur de cette étude et le rédacteur de ce rapport. ORIGINE ET PRESENTATION DE CETTE ETUDE Une histoire, un contexte Dans le cadre de sa mission éducative de prévention la Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) a souhaité poursuivre son action en s’interrogeant sur la consommation excessive d’alcool par les jeunes. A ce titre, la DJEPVA a lancé un appel à projets national en direction des associations agrées « jeunesse et éducation populaire » sur cette problématique. Une commande Parallèlement à ces actions de prévention la DJEPVA décide de mettre en œuvre une « étude sociologique qualitative», un verbatim, abordant la question récente du binge drinking et propose à l’INSERM de mener une étude quantitative pour approfondir ce phénomène. Le verbatim a été confié à Thierry Morel et à Marie-Xavière Aubertin, chargés de mener le recueil de parole et la rédaction de ce rapport. Pendant la réalisation de ce projet un comité de pilotage a été constitué pour définir les grandes orientations en matière de méthodologie, ainsi que pour valider les principaux résultats lors des étapes stratégiques. Ce groupe était composé de : (cid:1) Marie Choquet, épidémiologiste, directeur de recherche à l’INSERM. (cid:1) Mirentchu Bacquerie, directrice générale de l’École des Parents et des Éducateurs , Île-de-France. (cid:1) Brigitte Cadéac, directrice du service téléphonie sociale de l’École des Parents et des Éducateurs, Île-de-France. (cid:1) Soraya Berichi, DJEPVA. (cid:1) Jean-Paul Thomas, Université Paris XII. (cid:1) Samir Toubal, responsable du département Études et Statistiques, École des Parents et des Éducateurs, Île-de-France. La commande ne portant pas sur des propositions d’organisations, sur des préconisations, celles-ci ne sont pas abordées ce rapport. Ceci étant, des pistes de réflexions sont présentes tout au long de cette étude et seront approfondies dans la conclusion. - 2 - Remerciements Nous souhaitons remercier toutes les personnes qui ont bien voulu accepter d’être interrogées et de partager leur expérience directe, toutes les associations qui nous ont reçues et qui nous ont consacré un temps précieux. Nous remercions également tout particulièrement l’association Léo Lagrange des Pays de la Loire pour sa mobilisation et son accueil ainsi que tous les professionnels rencontrés. Enfin un grand merci à tous les jeunes qui ont bien voulu sacrifier un peu de leur temps pour venir parler librement de leur consommation d’alcool et de bien d’autres choses. Qu’ils trouvent ici la retranscription fidèle de ce qu’ils sont, de ce qu’ils pensent, de ce qu’ils veulent. - 3 - TABLE DES MATIERES Introduction générale……………………………………….................................................................................6 (cid:1) L’origine de la recherche (cid:1) L’idée : un verbatim (cid:1) Méthode et terrain (cid:1) Les entretiens Présentation de la population………………………………………...................................................................10 (cid:1) Les associations………………………………………............................................................................10 (cid:1) Les adultes………………………………………....................................................................................11 (cid:1) Les jeunes : figure de la jeunesse ordinaire………………………………………..................................13 CH. I. La parole des adultes I. Jeunes et alcool la construction d’un discours paradoxal…………………..……………………................15 A. Le discours commun : « C’est alarmant ! »……………………………………..............18 o « de plus en plus………………………………………19 o …de plus en plus vite,…………………….…………..20 o …de plus en plus tôt… »………………….…………..20 B. Le discours « savant ». Des explications justificatives…………………….…………..21 1) La tentation anthropologique :………………….………….21 o « En France, boire c’est culturel »……….……….…22 o « Ailleurs aussi… »……………………….…………23 o « Le poids de la culture régionale : le vin, la bière, le cidre, le Ricard…la vodka, le whisky, la téquila »…24 o La mondialisation du boire : le Spring Break…….…24 o Les rites de passage……………………………….…25 2) La tentation psychologique :………………………………..26 o L’adolescence……………………………………….26 o La transgression……………………………………..26 o Le mal être, les problèmes, l’ennui………………….26 3) La tentation sociologique :…………………………………..27 o « La faute des parents »………………………….…..27 o « La pression du social, du scolaire »…………….…28 o « L’urbain, le rural, le périurbain …le jeune des cités, le chasseur… »……………..…………………………....28 4) La tentation scientifique :…..…..……………………..………30 o Les statistiques………..…..……………………………30 o Le médical, les experts de la santé……………………..31 - 4 - C. Le discours empirique :…………………………………….............................................31 o « Une visibilité accrue »…………………………….31 o « La fin d’un tabou »………………………………..32 o « Une polyconsommation »…………………………32 o Augmentation de la consommation chez les filles…..33 o La fête, le plaisir……………………………………..34 D. Le discours pragmatique : « Faut pas dramatiser »……………………………………34 o « Ce n’est pas si inquiétant que ça »…………………35 o « Un problème nouveau ?……………………………35 o « De mon temps nous aussi... »……………………..35 o « Les jeunes ne sont pas tous des toxicomanes »……36 o Ni banalisation, ni dramatisation…………………….36 II. La question de l’excès……………………………………….................................................................37 A. NO LIMIT » où l’âge de la déraison………………………………………......................37 o « Jusqu’à plus soif … »…………………………..…37 o « Ils ne sont pas raisonnables »………………………38 o « Ils n’ont pas, plus de limite »………………………38 o « Ils ne se rendent pas compte »……………………..38 B. La prise en compte de l’excès où comment ne pas moraliser un problème moral ?..…39 o Le bien boire………………………………………...39 o « Faire la fête, un peu mais pas trop »………………40 o « Le plaisir est-il moral ? »………………………….40 o L’exemplarité de l’adulte « fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais »……………………..……………40 C. Prévenir l’excès………………………………………........................................................41 o La prévention mis en mots : prévenir, réduire, accompagner les risques…………………………….41 o Prévenir : un sens de l’engagement..……………….42 o « Boire ou conduire il faut choisir »………………..43 III. BINGE DRINKING ? Vous avez dit binge drinking !…………………………………….................44 A. Un sens bien singulier pour une définition plurielle……………………………………..46 o Absence de signification………………………………..46 o Que cache ce terme ?……………………………………46 o Des représentations multiples…………………………...47 o Le rôle des médias dans la diffusion d’image de binge rincer………………………………….……....................47 - 5 - o « Choses vues, choses dites, c’est entendu, le phénomène existe bel et bien »…………..………………………......48 CH. II LA PAROLE DES JEUNES I. Ce qu’ils nous disent……………………………………….............................................................................52 A. Constats et paradoxes………………………………………....................................................52 B. Raconte-moi ta dernière soirée……………………………………….....................................54 C. Où ? comment ? Pourquoi ? Combien ? ………………………………………......................55 D. La fête, l’ivresse, l’alcool……………………………………….............................................60 E. Les autres consommations : cocaïne, LSD, taz….et Red Bull……………………………….61 F. Les parents : exemple à suivre ou à ne pas suivre……………………………………….........61 G. Les filles………………………………………........................................................................63 H. Avoir 18 ans………………………………………...................................................................64 II. Comment nous le disent-ils ?…………………………………….........................................................65 A. « Se lâcher » ………………………………………....................................................................65 B. Les maux du boire ………………………………………...........................................................66 C. « Vomir ses tripes »……………………………………..............................................................66 D. Les jeux du boire. Les shooter………………………………………..........................................67 E. Binge drinking ? Speed drinking?…………………………………….........................................69 III. Ce qu’ils en disent………………………………………..........................................................................71 A. Les risques du boire : le coma éthylique, le trou noir, violences, agressivité…………..……..71 B. « La prévention, ça sert à rien ! »…………………………………….......................................73 C. Prévention routière, « Boire ou conduire, on a choisi, on dort sur place !»…..…………..……74 D. Souci de soi, souci de l’autre………………………………………...........................................75 E. Leur prévention : nouveaux phénomènes, nouvelles organisations……………………………76 IV. L’apprentissage ou la perception des effets………………………………………....................................77 A. La première soirée, « Souvenirs mémorables… »…………………………………….............77 B. La première cuite, « On a été malade »……………………………………..............................78 C. Gérer, durer, ne pas vomir… Boire, s’hydrater, manger ou la réduction des risques…………79 D. « J’arrête ! »……………………………………........................................................................80 V. Nos limites ! L’âge de raison………………………………………..............................................................81 A. « Je connais ma limite »……………………………………......................................................81 B. « Je ne suis pas un alcoolique! »………………………………….............................................82 C. L’entrée dans la carrière : la perte de soi (l’oubli de soi)……………………………………....83 Conclusion……………………………………….................................................................................................85 - 6 - Introduction générale Toute recherche s’inscrit dans une histoire, dans des rencontres, dans des moments qui marquent les chercheurs et qui pourtant n’apparaissent que rarement dans l’écriture finale du rapport. Celui-ci présente le choix inverse et insiste sur ces moments, sur ces petits riens constitutifs où le chercheur recueille d’abord une parole, puis un discours qui se construit au fil de l’entretien. L’idée de départ était de produire un verbatim, recueil brut de paroles sur un sujet, lui aussi un peu rude, le Binge Drinking. Ce terme nous ne l’avions pas choisi, et pourquoi ne pas l’avouer, nous ne l’aimions pas. Trop connoté, trop médiatique, trop souvent utilisé à contre emploi, trop instrumentalisé. Trop de tout, mot de trop, qui ne pouvait pas, a priori, nous aider à comprendre et à décrire une situation qui, elle, existe bel et bien, la rencontre entre jeune et alcool. C’est comme cela que nous voulions aborder ce sujet délicat, sans a priori dramatique, sans le banaliser non plus, en donnant la parole aux principaux acteurs de cette vaste scène qu’offre la perspective de ces deux mots mis côte à côte : alcool et jeune. Qu’avaient-ils à nous dire sur le sujet, sur ces pratiques ? Connaissaient-ils d’ailleurs le mot même de Binge Drinking qui défraye les chroniques journalistiques ? Quel sens donnent-ils à ces usages ? Enfin, quels sont leurs mots et comment parlent-ils de ce moment, où tous réunis « ils font la fête » ? Nous avons aussi voulu rencontrer des adultes, ceux que l’on nomme les professionnels de la jeunesse, ceux qui travaillent avec et qui sont travaillés par toutes les questions propres à une même tranche d’âge. Ils sont les témoins privilégiés de tous ces petits moments, de ces bribes de conversation, de confidence qui nous donnent à voir un élément du réel. Cette étude n’a pas d’autre but et ne traite pas de l’alcoolisme en particulier, ni de l’addiction en général. Elle n’est qu’une chronique ordinaire sur une jeunesse ordinaire, qui fait la fête, qui boit, un peu, beaucoup, excessivement parfois, mais qui a toujours à nous apprendre sur ces raisons d’ivresse. Ce n’est pas non plus une description exhaustive de tous les usages, de toutes les conduites festives, de toutes les formes possibles du boire excessif chez les jeunes. Ce projet dépasse le cadre de nos travaux, et notre objectif plus pratique, est bien d’explorer quelques pistes de réflexion à travers leurs propres paroles. Notre démarche est à la fois compréhensive et - 7 - pragmatique. Compréhensive parce que nous partons du postulat que ces jeunes sont en capacité de donner du sens à leurs actions et que le travail du chercheur est de partir des usages, des pratiques et des intentions qui les constituent. Pragmatique parce que nous nous attachons à ce que cette jeunesse ordinaire fait, à ce qu’elle met en acte et à ce qu’elle produit comme actions. Cela fait bientôt dix ans que nous la côtoyons dans ces instants festifs. Elle apparaît, se met en scène dans les espaces publics, ceux de nos villes, dans les cafés et sur les terrasses qui débordent les jeudis soirs, dans les lieux de festivals, lorsque la ville se transforme en un vaste terrain de jeu où les interdits se dissipent. Elle se montre plus discrète dans les soirées privées, appartement ou maison de parents complaisants. Nous la voyons, l’entendons, l’observons, boire, « faire la fête », « se lâcher ». Parallèlement nous écoutons, nous lisons ce que la presse met à sa une, sur la soi- disant montée de l’alcoolisation chez cette population, sur « l’alcool défonce », le Binge Drinking, ou la « biture express ». Trois expressions qui désignent un même phénomène, utilisées en fonction de l’effet que l’on veut produire chez le lecteur. Inquiétude et dramatisation pour la première, nouveau phénomène venu d’ailleurs, pour la seconde, avec le côté neuf du mot anglais pour contrebalancer un phénomène déjà ancien et la fausse désinvolture du langage jeune pour la dernière. Il n’est pas question ici de nier ce phénomène, boire rapidement pour se défoncer est un fait reconnu qui touche plus ou moins tous les jeunes. Ce que nous voulons rejeter c’est l’utilisation massive de cette expression comme pratique majoritaire chez cette population et fait marquant d’un nouveau mode du boire. Elle ne touche pas les jeunes, mais certains jeunes, et reste encore une pratique extrêmement minoritaire. De plus cette expression ne révèle rien des autres usages, bien moins pathologiques que les jeunes font de l’alcool, beaucoup plus fréquents et révélateurs d’une même classe d’âge. L’observation de ces pratiques festives nous oblige également à ne plus considérer l’alcool uniquement sous l’angle de l’addiction, mais à la croisée d’autres notions tels que « fête » ou « plaisir ». Méfions-nous de tous ces chiffres, de tous ces arrêts sur image qui nous montrent des collégiens, pratiquant le Binge Drinking aux intercours. Pour le chercheur le spectaculaire ne fait pas le réel. Ce dernier doit justement arriver à décrire les activités routinières, et ainsi démontrer la fausse banalité du quotidien. - 8 - (cid:1) Quelques précisions méthodologiques. Nous voulions recueillir des paroles, des mots, des images sur la consommation d’alcool des jeunes, sans pouvoir influencer les réponses par une succession de questions déjà trop connotées par nos propres représentations sur ce sujet. Nous avons écarté d’emblée le questionnaire, outil peu adapté à notre objectif qui était avant tout d’ouvrir des pistes de réflexion, d’élargir notre regard et de découvrir d’autres dimensions du problème. Les entretiens que nous avons effectués s’inscrivent dans une perspective « ethnosociologique » où la personne rencontrée connaît son sujet et maîtrise l’information bien mieux que la personne qui l’interroge. Ces entretiens permettent l’expression d’une pensée, sur le sujet qui intéresse le chercheur. C’est un processus réflexif qui se met alors à l’œuvre, impliquant l’interlocuteur dans la production d’un discours personnel. « Le discours n’est pas la transposition transparente d’opinions, d’attitudes, de représentations existants de manière achevée avant la mise en forme du langage. Le discours est un moment dans un processus d’élaboration avec tout ce que cela comporte de contradictions, d’incohérence, d’inachèvement. Le discours est la parole en acte… »1. Les jeunes que nous avons rencontrés s’exprimaient bien souvent pour la première fois sur ce sujet, satisfaits de parler et surtout d’être « pris au sérieux », d’être écoutés. Volontaires pour participer à « une enquête sociologique sur jeune et alcool », le mot de Binge Drinking n’était pas toujours prononcé dans les contacts, ils se montraient à la fois curieux de la démarche et interrogateur sur ce que pouvait être un sociologue, métier peu connu pour la majorité d’entre eux ; ce dernier apparaissant plutôt comme une sorte de psychologue-journaliste-enquêteur. Le mot chercheur leur apparaissait également comme un gage de sérieux, garantissant l’anonymat et l’intérêt de la démarche. Tous ont souhaité connaître les suites de cette recherche et savoir ce qu’elle adviendrait. Nous avions choisi de débuter l’entretien en leur faisant raconter leur dernière soirée. Nous ne voulions pas aborder d’une manière directe le sujet consommation d’alcool, laissant la possibilité d’associer ou pas leurs souvenirs à des consommations. Nous reviendrons plus tard sur les débuts de ces entretiens. Les professionnels quant à eux étaient orientés au début de l’entretien sur leurs perceptions du phénomène jeune et alcool, ce qu’ils avaient à en dire. 1 L. Bardin, L’Analyse de contenu, Paris, PUF, 1983, p.172. - 9 - Nous avons rencontrés quarante-huit personnes dont vingt-neuf jeunes et dix-neuf professionnels. Chaque entretien a été retranscrit d’une manière exhaustive et a fait l’objet d’une analyse de contenu dans une fonction essentiellement heuristique, pour mettre en avant de nouvelles pistes de travail, et de nouveaux axes de réflexion. Enfin disons le clairement, notre enquête et ce compte-rendu qui en découle, ne visent pas à représenter statistiquement le monde des jeunes. Notre échantillon ne se veut pas d’une totale représentativité. Dans cette enquête nous nous sommes néanmoins fixés des règles pour diversifier la composition des jeunes rencontrés, c’est-à-dire que nous avons étudié des composants, non strictement représentatifs, mais caractéristiques de la population, après avoir déterminé un certain nombre d’indicateurs comme l’âge, les 16-21 ans, le sexe, la localisation géographique (urbain, périurbain, rural). Autrement dit, et pour employer le terme scientifique, nous avons construit un plan de sondage raisonné. Cette méthode peut être contestée, nous le savons, et nous entendons déjà les critiques sur « nos » jeunes, trop sages, trop raisonnables, trop éloignés de l’image d’une jeunesse qui se défonce dans des pratiques d’alcoolisation foudroyantes, de plus en plus jeune, de plus en plus vite. Cette jeunesse existe mais elle est encore moins représentative que celle que nous avons nommé jeunesse ordinaire. Nous parlons dans cette enquête de la figure ordinaire et actuelle, de garçons et de filles de 16 à 21 ans, qui consomment dans des moments festifs des quantités d’alcool qu’il nous faut interroger. C’est pour cela qu’il nous semble important encore une fois, de réaffirmer le caractère empirique des sciences sociales et la position des jeunes enquêtés, non plus comme des objets d’étude mais bien comme des individus qui ont des choses à nous apprendre, à nous dire, dans un rapport d’égalité et de reconnaissance mutuelle.

Description:
jeune et alcool », le mot de Binge Drinking n'était pas toujours prononcé dans les contacts, ils se pas familière et très éloignée de leur pratique.
See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.